EBGG Tailwheel Meet 2019

Overboelare, 4 août 2019. D’entrée de jeu on plonge dans la bonne ambiance aéro-club du Tailwheel Meet. L’organisation est fluide mais bien orchestrée, les avions sont alignés à un empan du public qui commence à s’agglutiner derrière les barrières nadar. Le temps est beau, le ciel est bleu et dès dix heures, l’aérodrome bourdonne d’avions visiteurs ou d’autres qui roulent pour aller décoller et faire des passages en formation. Le contrôle du trafic et le marshalling sont assurés par l’équipe Kris De Schrijver, Pieter Loman et Daniel Thielemans qui connaissent leur affaire pour l’avoir pratiquée durant des années.

Comme chaque année, et c’est pour ainsi dire devenu un rituel, le Tailwheel Meet réserve quelques surprises aux spotters et autres aérophiles, et cette fois-ci ils auront droit à une démonstration magistrale du Yak 55 avec Jacques Bodart aux commandes. Une autre découverte n’est autre que le S.V.4 RS, réplique à l’échelle 1/1 de l’appareil original mais qui pèse 350 kg de moins. Autre rareté, la venue d’un PZL Wilga, avion de travail aérien de construction polonaise aux allures de dromadaire avec un gros moteur en étoile dans le nez.

Comme il est de tradition depuis plusieurs années, le duo acrobatique des Pitts Brothers d’EBGG, c’est-à-dire Luc Coesens avec son Pitts S-2C (G-INDY) et Peter Van Israël (Peter Pan flying man) avec son nouveau Pitts S-2C (G-FDPS) ont régalé le public à plusieurs reprises avec leurs vols acrobatiques et en formation très serrée. A l’issue de leurs présentations, ils rejoignaient la ligne de vol à proximité du public qui, spontanément, les applaudit chaudement, et c’était mérité !

Il y eut encore les nombreux passages en formation, souvent improvisée et inhabituelle, à deux, trois, ou quatre Piper Cub de tous types, le plus gros peloton étant celui des L-4H Grasshopper avec marquages USAAF, éventuellement avec des bandes d’invasion, 75èmeanniversaire du débarquement en Normandie oblige…

Malgré les nombreux mouvements d’avions, les activités vélivoles se sont poursuivies et les treuillages se succédaient à cadence rapide, grâce à quoi une septantaine de vols d’initiations a été achetée par le public, belle opération de propagande et de recrutement pour le Vlaams Zweefvliegcentrum Phoenix !

En bref, le plateau du Tailwheel Meet 2019 était substantiel et varié durant toute la journée avec des mouvements et des animations à un rythme soutenu. Félicitations et remerciements à Kris De Schrijver et à son équipe de bénévoles très motivés pour réussir ce super week-end d’aviation.

Texte et photos: Jean-Pierre Decock

Photos de l’auteur

Les vedettes d’Overboelare, les « Pitts Brothers », volent en formation serrée avec Luc Coesens en tête dans son G-INDY avec Peter Van Israël (Peter Pan flying man) dans son aile aux commandes de son nouveau Pitts S-2C immatriculé G-FDPS en Grande-Bretagne.

Les « Pitts Brothers » en formation très, très serrée, ce que les Anglo-Saxons appellent « a tight formation » !

Luc Coesens à l’atterrissage à l’issue de son show avec Peter Van Israël.

Peter Van Israël, le complice de Luc Coesens, vient de se poser à son tour avec son nouveau Pitts S-2C.

Le Yak 55M immatriculé LY-JAK en Lituanie est un avion russe destiné aux compétitions acrobatiques de niveau illimité qui lui sont permises grâce à son gros moteur en étoile Vedeneïev développant 360 CV, de quoi réinventer la voltige aérienne !

Jacques Bodart, le dompteur des 360 chevaux du Yak 55M.

Première apparition à Overboelare du S.V.4.RS, une réplique en version ULM de l’emblématique biplan belge. Il a été développé et construit par une entreprise de Neu-Moresnet dirigée par Raoul Séverin, ancien pilote de BN2 Islander et d’Alouette II à l’Aviation Légère Belge. Cet appareil est disponible en kit ou en prêt à voler; 52 kits avaient été commandés à la mi-2017, le prototype ayant effectué son premier vol aux mains de Raoul Séverin le 28 décembre 2016.

Pieter Drobé est pilote et copropriétaire avec les frères Kristof et Didier Coddens du S.V.4 RS à moteur Rotax 914 immatriculé OO-I03 qui est basé à l’ULMdrome de Baisy-Thy fondé par Roland Coddens. Mis en service au début 2019, cet S.V.4 RS a déjà accumulé 79 heures de vol et son pilote a vu sept ou huit appareils à divers stades de la construction lors de la réception de sa machine à l’atelier de Ultra Light Concept PGmbH à Neu Moresnet.

Cap sur Saint-Hubert pour le Zlin Savage Cub appartenant à Jean-Paul Larbière, un pilote Grand-ducal bien sympathique qui l’a fait immatriculer 25AFH dans le département du Doubs en France (F-JBMG est l’indicatif radio attribué au pilote).

Le Piper PA-18 Super Cub immatriculé PH-GBA aux Pays-Bas est piloté par Stephan van Straaten qui s’en retourne à Hilversum.

Guy Hofkens décolle son Piper PA-18 immatriculé OO-SPJ pour rejoindre son port d’attache de Hoevenen au nord d’Anvers.

Vol de retour du Taylorcraft G-BIGK vers l’aérodrome d’Eggesford (dans le Devon au sud-ouest de l’Angleterre) qui est la base de nombreux avions légers historiques. La succursale de Taylorcraft au Royaume-Uni devint le constructeur d’avions légers Auster.

Le Piper L-4H Grasshopper immatriculé G-AKIB est un authentique vétéran de la 2ème Guerre Mondiale, car il a été mis en service en 1944 (matricule 480015 à l’USAAF) et son code M44 et les bandes d’invasion ne sont donc pas usurpés. Cet appareil démobilisé a entamé sa carrière civile en Belgique sous l’immatriculation OO-RAY au West Aviation Club de Coxyde qui le revendit en Grande-Bretagne en 1964; il est actuellement basé à Eggesford.

Passage en formation de deux habitués du Tailwheel Meet, les SV4 D (ou E) OO-SVT piloté par Maxim Schelfhout et OO-KAT avec Frank De Meyer aux commandes.

Le Piper L-18 (immatriculation civile OO-LGB) ex OL-L49 chez les militaires piloté par Mario Aelaerts, participants assidus (avion et pilote) du Tailwheel Meet depuis sa création.

Le SV4 immatriculé OO-SVG (ex V21 militaire) en provenance de Coxyde est piloté par Luc Coussement.

Le Piper L-18 (OO-LVZ) est piloté par Roger Fraikin et, comme l’indique l’insigne du Royal Verviers Aviation appliqué sur la dérive, cet appareil provient de l’aérodrome de Verviers-Theux.

Formation en « line astern » des Piper PA-18 Super Cub D-EHCB/OL-L45, OO-TIM et OO-LGB/OL-L49.

Le curieux PZL 104 Wilga 35A est immatriculé F-HPZL en France. Cet appareil de travail aérien fabriqué en Pologne est piloté par Arnaud Dehoux qui le ramène à sa base de Saint-Hubert.

Le Piper L-4H Grasshopper aux couleurs de l’armée française était immatriculé 330510 en 1943 à l’armée américaine. Vendu comme surplus en juillet 1946 à un Belge sous l’immatriculation civile OO-REA, il fut revendu en France en mai 1947 où il fut immatriculé F-BCPN et l’est resté depuis. Ce L-4H piloté par Jean-Claude « Kéké » Kaisin revenait d’un rassemblement de Piper L-4/J-3 à Granville en Normandie via Arras où il s’était posé pour prendre de l’essence et reprendre son envol vers Valenciennes avec escale au Tailwheel Meet à Overboelare. Comme les avions légers de sa génération, ce L-4H n’avait pas de démarreur et il fallait lancer l’hélice à la main. C’est ce que fit son pilote, mais le moteur s’est montré récalcitrant et, finalement, la ténacité du pilote en a eu raison et le moteur a fini par démarrer.

Le Piper L-4H Grasshopper B33 immatriculé F-BFYI en France est piloté par Albert Passager, un ancien pilote de la Force Aérienne, qui le ramène à sa base de Valenciennes.

La marraine de l’année du Tailwheel Meet a été également adoubée première Aviatrix de l’année. Elle s’appelle Ellie Carter, est britannique et détient une licence de pilote de planeur depuis ses quatorze ans. Quand elle aura seize ans, en novembre 2019, elle pourra obtenir avec succès et sans aucun doute sa licence de pilote d’avion. Good luck Ellie !

Le trophée et le brevet d’Aviatrix 2019 sont décernés à la lauréate Ellie Carter par Kris De Schrijver et Tom Geroms, représentant le comité dont fait partie Valérie Dereymaeker.

Valérie Dereymaeker (Lady Bush Pilot) décolle son Piper Super Cub en tête de la formation comprenant les SV4 de Raymond Cuypers, Maxim Schelfhout et Frank De Meyer qui s’en retournent à Anvers-Deurne.

Ewout Henny à bord de son SV4 regagne Deurne en faisant un large salut de la main et en disant à l’an prochain…

Jean-Pierre Decock

Jean-Pierre Decock

Brevet B de vol à voile en 1958. Pilote privé avion en 1970. Totalise 600 heures de vol dont 70 d’acro. Un œil droit insuffisant empêche toute carrière dans l’aviation. (Co-)Auteur et traducteur de 41 ouvrages d’aviation publiés en 4 langues depuis 1978. Compétences: histoire, technique et pilotage (aviation civile, militaire ou sportive).

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