Les cinquante ans de l’AELR et le Brussels Air Museum

Sortie photo au soleil sur l’esplanade du Cinquantenaire pour le Spitfire F.14 (moteur RR Griffon) SG-55, codé GE-R, à la fin de sa restauration par les bénévoles de l’AELR, qui posent fièrement aux côtés de Jean Booten. (Photo AELR)

Bruxelles, le 20 mai 2020. La section « Air » du War Heritage Institute/ Musée Royal de l’Armée (WHI/MRA,) mieux connue du public sous sa dénomination « Brussels Air Museum, » redevient accessible, les musées pouvant rouvrir au public après plus de deux mois de confinement, avec bien sûr des mesures garantissant la sécurité des visiteurs et des travailleurs sur place.

Le grand hall du « Brussels Air Museum, » rempli d’une collection unique d’avions qui ont marqué l’histoire de l’aviation belge. (Photo Guy Viselé)

L’impact du COVID-19

Constituée en 1970 sous forme d’association sans but lucratif par un petit groupe de volontaires passionnés d’aéronautique, l’AELR (les Amis du Musée de l’Air et de l’Espace – de Vrienden van het Lucht-_ en Ruimtevaartmuseum) devait fêter ses cinquante ans d’existence lors d’un événement prévu en juin. L’inauguration du Fairchild C-119G CP-46, remis en état à l’issue d’une opération réussie de « crowdfunding, » réalisée avec l’aide de la Fondation Roi Baudouin, et en parfaite collaboration entre l’AELR et le WHI, devait permettre l’accès de cet avion aux visites du public, et coïncider avec l’Assemblée Générale des membres prévue fin juin. Près de quatre-vingt dons individuels, et le support financier à la fois de l’AELR et du WHI, ainsi que l’aide technique de Sabena Aerospace et du 15è Wing de la Force Aérienne, avaient permis la bonne réalisation de ce projet. La pandémie et le confinement ont bouleversé le calendrier prévu …

Le président de l’AELR, Philippe Doppagne, nous précise: « l’Assemblée Générale se tiendra en septembre et non en juin, comme cela est autorisé par un des arrêtés de pouvoirs spéciaux « COVID-19. » Le Musée est seulement réouvert depuis le mercredi 20 mai. 0n ne peut s’y rendre que sur réservation, et un circuit est organisé pour empêcher les visiteurs de se croiser. Le « Sky Café » est toujours fermé au moment de la rédaction de cet article, et son personnel en chômage. Des mesures de distanciation sont prises pour le personnel administratif, qui a pu reprendre le travail à raison d’un collaborateur par bureau. Et nous communiquons principalement par mail et téléphone, ayant privilégié le home-working jusqu’à la réouverture du Musée. Le C-119, dont le chantier venait juste de se terminer avant le confinement, ne pourra donc pas être immédiatement accessible pour le public car l’espace dans le tunnel vitré est … trop confiné! »

Le Fairchild C-119G CP-46 OT-CEH a fait l’objet d’un chantier de rénovation qui permettra dès la fin des mesures anti-COVID-19 de visiter l’intérieur de l’avion. (Photo Guy Viselé)

Pas moins de 46 Fairchild C-119 ont été opérés par la Force Aérienne Belge entre 1952 à 1973. Au cours de leur longue carrière, ils ont effectué plus de 157.000 heures de vol, et ont notamment été un outil essentiel lors des événements qui ont suivi l’indépendance de l’ex-Congo belge et ont permis de rapatrier vers la Belgique un grand nombre de nos compatriotes. Ils sont aussi connus pour les nombreuses missions d’aide humanitaire opérées par le 15è Wing, et le grand nombre de missions de parachutage (ils ont largué plus de 250.000 paras.) Le CP-46, dernier C-119G reçu des Etats-Unis, sera acheminé par éléments de la base de Coxyde au grand hall du Cinquantenaire en 1974. Le démontage, le transport et le remontage furent un des chantiers les plus mémorables accomplis par les bénévoles de l’AELR.

Le long parcours d’une bande de passionnés
Consciente de l’importance de cinquante années d’existence de l’AELR, Hangar Flying a voulu vous présenter le long parcours semé d’embûches des équipes motivées de volontaires bénévoles, qui, malgré les obstacles et des moments de découragement, ont réussi à préserver et enrichir le patrimoine aéronautique belge et à en perpétuer la mémoire.

Veillant à la bonne conservation de collections uniques au monde et à l’accroissement de celles-ci par divers chantiers de restauration, d’échanges avec d’autres musées et de donations diverses, les membres actifs de l’AELR ont dû s’adapter aux nombreux changements institutionnels qui ont eu un impact sur leurs activités. Défendre un patrimoine « national » au travers des décennies récentes qui ont vu une décentralisation du pouvoir avec les différentes phases de la régionalisation et de la communautarisation n’est politiquement plus très porteur. La diminution des moyens alloués à la culture, et plus précisément aux musées, n’a pas aidé. Les anciennes structures telles que le Musée Royal de l’Armée (MRA) se sont transformées, et ce dernier est maintenant intégré dans le War Heritage Institute (WHI) depuis le 1er mai 2017. La réduction des budgets militaires depuis la chute du mur de Berlin en 1989 (et donc pour les politiques les « dividendes de la paix ») a entraîné notamment une diminution drastique du support historiquement important de la Force Aérienne Belge.

Historique
Tout a commencé fin des années soixante. A l’époque, le grand hall du Musée Royal de l’Armée (MRA) sert de dépôt hétéroclite sur un sol en terre battue. Il abrite notamment quelques avions retirés du service actif par la Force Aérienne et stockés là entre quelques rares expositions de propagande aéronautique dans divers événements extérieurs, tels que les meetings aériens.

Photographié à Brustem en juin 1968 lors du meeting annuel de la Force Aérienne, le Hawker Hurricane IIC dans une livrée aux couleurs belges, codé ML-B. Il fera quelques rares apparitions en extérieur lors d’événements aéronautiques. Il est actuellement visible au « Brussels Air Museum » dans une livrée RAF, avec les serials et codes LF345 ZA-P. (Photo Guy Viselé)

On y trouve à l’époque Hawker Hurricane, Vickers-Supermarine Spitfire, De Havilland Mosquito, North American T-6 Harvard, Airspeed Oxford, Hawker Hunter F.4, Republic F-84G Thunderjet. Et dans l’aile du MRA consacrée à la Guerre 14-18, quelques avions de ce conflit suspendus au plafond depuis 1923, et parmi lesquels quelques pièces uniques ou très rares.

La rencontre, alors qu’ils sont tous deux convalescents dans un hôpital militaire, du Lieutenant-colonel Aviateur Michel « Mike » Terlinden avec le 1er Sergent-major Jean Booten, un technicien passionné à la F. Aé., marque la naissance du duo qui allait être le moteur de la future association. Apprenant que la direction du Musée refusait l’acquisition pour une somme dérisoire d’un authentique Blériot, ils veulent constituer en urgence une section « Air » au sein du MRA.

Le grand hall, devenu la section « Air » du musée, est dédié au Colonel Michel « Mike » Terlinden, qui sera un des fondateurs et le premier président de l’AELR de 1970 à 1994. (Photo Guy Viselé)

En 1969, la direction du Musée obtient l’accord du Ministère des Travaux Publics (propriétaire des bâtiments) de disposer du grand hall pour y créer cette section aéronautique. Sans support financier, mais avec le support du Chef d’Etat-Major de la Force Aérienne Belge, le Lieutenant-général Aviateur Jan Ceuppens (qui met d’ailleurs Jean Booten à la disposition de la nouvelle section « Air » du MRA) les initiateurs et quelques volontaires s’attaquent au déblayement du grand hall et réalisent un asphaltage partiel du sol.

Les De Havilland DH-82a Tiger Moth de l’Ecole d’Aviation Civile, retirés du service au début des années septante, seront utilisés comme monnaie d’échanges permettant l’acquisition de quelques pièces uniques, dont un Bristol Bolingbroke et un Westland Lysander. Ici, le OO-SOE photographié à Grimbergen dans les années Soixante. (Collection Guy Viselé)

Des contacts avec d’autres associations ou musées à l’étranger marquent le début d’un accroissement des collections sous forme d’échanges permettant de faire venir à la section « Air » du musée des avions historiquement importants. L’Etat belge marque son accord pour utiliser en monnaie d’échange quelques DH-82a Tiger Moth retirés du service de l’Ecole d’Aviation Civile (EAC,) mais impose la création d’une association sans but lucratif pour la réalisation du projet. Ce qui permettra l’acquisition d’un très rare Bristol Bolingbroke (version construite au Canada du Bristol Blenheim) et d’un Westland Lysander, rendu célèbre par son utilisation comme avion de liaison avec les réseaux de résistance en Europe occupée pendant la deuxième guerre mondiale.

Le premier Lysander est confié aux Sabena Old Timer (SOT) en vue de le remettre en état de vol. Pari réussi avec un premier vol en 1988 pour le OO-SOT, codé MA-D. En contrepartie, les SOT s’engagent à remettent en état de présentation statique un autre Lysander, le T1562, peint aux couleurs d’un remorqueur de cible de la RCAF (ex V9582) qui devrait rejoindre le grand hall prochainement. (Photo Guy Viselé)

Le 15 juin 1970, l’association sans but lucratif « Les Amis du Musée de l’Air et de l’Espace – de Vrienden van het Lucht- en Ruimtevaartmuseum » est officiellement créée, avec comme membres fondateurs: H. Donnet, Lieutenant-Colonel Aviateur BEM, A. Duchesne, conservateur au Musée Royal de l’Armée, A. Hauet, mécanicien-navigant, J. Lorette, conservateur-adjoint au MRA, W. Ongena, Colonel Aviateur BEM, M. Terlinden, Lieutenant-Colonel Aviateur BEM, W. Vandenberghe, Lieutenant-Colonel Aviateur BEM, A. Van Hoorebeeck, historien aéronautique, et P. Van Pelt, industriel. J. Booten est désigné comme délégué de la Force Aérienne auprès de l’AELR.

Dès 1970, l’association édite une petite revue, intitulée « Brussels Air Museum Magazine, » dont le premier numéro, devenu introuvable aujourd’hui, ne comporte que huit pages et est imprimé par la Force Aérienne grâce à la collaboration du patron de VSRP (Service des Relations Publiques de la F. Aé) de l’époque, le Major (et futur Général) Van den Berghe. « Mike » Terlinden rappelait que les débuts de la revue furent laborieux. « Le deuxième numéro a déjà l’aspect d’une publication de patronage, et c’est à partir du troisième que la revue prend son aspect particulier. » Et il faudra attendre jusqu’en 1983 pour qu’elle paraisse régulièrement, et jusqu’en 2013 pour voir l’apparition d’illustrations en couleur (rendue possible d’abord par l’insertion d’annonces publicitaires payantes, puis par un subside de la Région de Bruxelles-Capitale, dans le cadre de la promotion de l’image de Bruxelles.)

La revue de l’AELR, le Brussels Air Museum Magazine, parait depuis la création de l’association en 1970. Paraissant trimestriellement depuis 1983, il publie d’intéressants articles historiques liés à l’aviation belge. (Document AELR)

Dans une « Newsletter » récente adressée à ses membres, l’AELR cite quelques témoignages recueillis en parcourant la collection des quelques 185 Brussels Air Museum Magazines parus depuis 1970. Le numéro 186 de la revue trimestrielle sera consacrée entièrement aux cinquante années d’existence de l’AELR.

Les bénévoles du début
En 1989, André Hauet, un des membres fondateurs, et un pilier de l’équipe de restauration, témoigne dans le BAMM: « Il serait trop long de raconter – je dirais même de dévoiler – les stratagèmes que Jean Booten dut imaginer pour, SANS MOYEN et SANS ARGENT, réussir à évacuer tout ce qui gênait à la réalisation de l’entreprise. »

Alain Schmit, autre bénévole des débuts, rendait hommage au même Jean Booten lors de son décès en l’an 2000:

« Rappelez-vous ces tristes avions poussiéreux qui pourrissaient accrochés aux plafonds de ce triste musée. En un week-end, en « stoemelinks, » sans rien dire à « qui de droit » (qui aurait naturellement opposé son veto,) et avec l’aide de paras acrobates, ils furent démontés, décrochés, transporté dans notre grand hall et le lundi, le fait était accompli. Les oreilles de Jean ont sonné lorsque les instances ont constaté le travail mais c’était trop tard, le mal (le bien ?) était fait et la suite nous a prouvé qu’on avait bien fait. »

Suspendu depuis 1923 au plafond de la salle 14-18 du Musée Royal de l’Armée, et photographié en 1968, l’Aviatik C.1 a rejoint le hall de l’air début des années septante. Il est depuis quelques années en restauration chez « Memorial Flight » au Bourget. (Photo Guy Viselé)

La Force Aérienne contribua de manière importante à la remise en état de ces avions rares dans les groupes de maintenance de ses différentes bases et à l’école technique de Saffraanberg. Ce qui permet depuis au « Brussels Air Museum » de présenter une des collections les plus complètes d’avions authentiques de la première guerre mondiale, dont notamment les seuls Nieuport 23C1 et Halberstad C.V encore existants, l’un des deux R.E.8 originaux survivants et l’un des trois seuls LVG C.VI.

Unique Nieuport 23 authentique encore visible dans le monde, le N5024 a bénéficié d’une restauration partielle par les techniciens de la Force Aérienne à Brustem en 1973, suivi d’une restauration plus approfondie par les bénévoles de l’AELR, terminée en 2006. L’avion est aux couleurs de la 5è Escadrille (comète rouge.) (Photo Guy Viselé)

Après bien des péripéties, le grand hall devient enfin accessible au public en 1972, avec en toile de fond le fameux panorama de l’Yser (d’André Bastien,) aujourd’hui disparu.

Jean Booten crée un groupe de bénévoles, qui deviendront très vite des experts en restauration et sont regroupés au sein de la « Brussels Air Museum Restoration Society » (BAMRS,) une section de l’AELR, regroupant jusqu’à une quarantaine de volontaires à certaines époques.

Deux des piliers de la BAMRS, Jean Booten, délégué par la Force Aérienne auprès de l’AELR depuis sa création, et André Hauet, membre fondateur de l’asbl: derrière eux, le Morane-Saulnier MS-315 (F-BCNT) acquis auprès de Jean Salis, exposé après restauration dans la section « Air » du musée, orné de la tête de sioux de l’escadrille Lafayette. (Photo AELR)

La Force Aérienne apporte aussi son support dans les premières années, avant de devoir les réduire progressivement en fonction des nombreuses réductions de budgets intervenues depuis les années quatre-vingt. De nombreuses bases (Bierset, Brustem, Coxyde, Gossoncourt et Saffraanberg) aident divers chantiers de restauration. Les volontaires de la BAMRS seront ensuite responsables de la totalité des remises en état des avions exposés et cela en n’y consacrant qu’un ou deux jours par semaine.

Sortie photo au soleil sur l’esplanade du Cinquantenaire pour le Spitfire F.14 (moteur RR Griffon) SG-55, codé GE-R, à la fin de sa restauration par les bénévoles de l’AELR, qui posent fièrement aux côtés de Jean Booten. (Photo AELR)

Un des volontaires du début, Philippe Levecq, évoque cette période:

« Que de souvenirs…nous avions environ 20 ans…le hall de l’air bruissait le week-end d’une activité intense…Jean Booten, l’homme-orchestre, essayait tant bien que mal de canaliser cette énergie aéronautique. Faut dire que nous vivions pratiquement en autarcie par rapport au Musée Royal de l’Armée, nous pouvions décider des objectifs à atteindre, des restaurations à entreprendre et je dois bien avouer que nous n’étions pas toujours d’accord mais, qu’importe! le résultat était au bout du chemin. »

Souvent, la longue liste des restaurations par les bénévoles, apportait d’intéressantes anecdotes ou surprises. Lors de la restauration du Bücker Bestmann (qui était en fait une prise de guerre,) Philippe Levecq constate qu’en-dessous de la couche de peinture argent on trouvait le camouflage et les codes allemands parfaitement conservés: restait plus qu’à gratter à la main délicatement la peinture argent et repeindre les teintes d’origine scrupuleusement reconstituées, …

Photographié à Grimbergen en 1969, le Bücker Bü-181 Bestmann OO-RVD utilisé par la Régie des Voies Aériennes à partir de 1949, sera remis au « Brussels Air Museum. » En grattant délicatement la peinture civile lors de sa restauration, l’un des bénévoles, Philippe Levecq, découvrira les couleurs militaires allemandes et le code ‘TP+CP’ d’origine dans lequel l’avion est toujours exposé à ce jour. (Photo Guy Viselé)

La responsabilité technique de l’ensemble de la section « Air » a été prise en charge les premières années par le Colonel Aviateur Hervé Donnet qui a longtemps dirigé les équipes de jeunes et d’autres personnes utilisées dans les ateliers, et était responsable de l’organisation de visites guidées.

Le Musée s’efforce aussi, avec la collaboration et le support de la Force Aérienne Belge, de préserver un exemplaire de chaque type d’avions (et d’hélicos) mis en service depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et il en fut de même avec la « Light Avi » de la Force Terrestre, maintenant intégrée au sein de la Composante Air.

Rarement vu à l’extérieur, le De Havilland DH-98 Mosquito NF.30, serial MB-24 codé ND-N (ex RK952 de la RAF,) est exposé à Coxyde en juillet 1968. Il a depuis fait l’objet de deux minutieuses restaurations (commencée en 1979 et ensuite à partir de 1984) par les bénévoles de l’AELR. (Photo Guy Viselé)

L’expansion des collections
Au fil des ans, grâce à une série d’échanges avec des musées étrangers, la collection d’avions s’agrandit et se diversifie avec des appareils militaires des deux camps (OTAN et Pacte de Varsovie,) symboles des années de guerre froide, et aussi de pays neutres comme la Suède. C’est ainsi que les collections du « Brussels Air Museum » s’enrichissent notamment de plusieurs modèles de Mig soviétiques (Mig 15, 21 et 23,) Yak-11, TS-11 Iskra polonais et Aero Delfin tchèque, hélico antitank Mil 24,) mais aussi d’avions « alliés » (McDonnell F-4 Phantom, North American F-86 Sabre, Dassault Ouragan et Mirage F1) et même suédois (Saab Draken.) L’espace du hall de l’Air n’étant pas élastique, certains de ceux-ci doivent être stockés, d’abord à Vissenaken, ensuite à Landen.

Rappelons, comme mentionné dans le premier BAMM en 1970, que le « Brussels Air Museum » créé avec l’aide de l’AELR est une section, une partie du Musée Royal de l’Armée … Cette Section Air et Espace ne sera pas, n’est pas exclusivement militaire. Elle est aussi civile, dans le sens le plus large. Cette dualité, inscrite dans les statuts de l’AELR, fera l’objet tout au long de l’histoire de l’association de discussions animées et nécessitera ténacité et volonté pour être défendue auprès de certains responsables d’un Musée « militaire » de par son nom.

Passionné par l’histoire des avions de tourisme Tipsy, dûs à la famille Tips, Vincent Jacobs, bénévole de l’AELR, a réalisé plusieurs restaurations de ces avions conçus par des belges. Outre le Tipsy Trainer G-AFRV datant de 1939, il a aussi refait avec une équipe d’enthousiastes un Tipsy Belfair (G-AEJR,) et participé aux travaux sur de nombreux autres chantiers. (Photo Guy Viselé)

Plusieurs réalisations de constructeurs belges sont exposées, avec notamment une magnifique reconstitution des ateliers Renard, et aussi un stand Sabena. Le Fonds National Alfred Renard (FNAR) travaille en collaboration avec l’AELR et poursuit la reconstitution d’une réplique en bois à l’échelle 1/1 du seul avion de conception et fabrication belge à avoir participé à la deuxième guerre mondiale, le Renard R-31.

« Le » chantier en cours visible au public, la construction à l’échelle 1/1 d’une réplique du Renard R-31 de la fin des années trente, en collaboration étroite entre le Fonds National Alfred Renard et l’AELR. (Photo Guy Viselé)

Le stand Sabena, animé par une petite équipe de volontaires ex-Sabéniens et sympathisants, expose la section avant du fuselage du premier Boeing 707 (OO-SJA) de la compagnie nationale, et la première Caravelle (OO-SRA,) après un déménagement par convoi exceptionnel en octobre 1977 qui ne fut pas sans problèmes pour des raisons de dimensions incompatibles entre le diamètre du fuselage et la largeur utile de la porte d’accès entre l’esplanade du Cinquantenaire et le grand hall. Elle sera d’ailleurs stockée plusieurs années dans ce qui deviendra l’Autoworld, et après des travaux permettant son entrée dans le hall de la section « Air » sera érigée sur trois pylones et inaugurée le 27 juin 1986.

Illustrant l’importance historique de notre compagnie nationale, la première Caravelle de la Sabena (OO-SRA) domine le grand hall où elle repose sur trois pylones depuis 1986. (Photo Guy Viselé)

Management
L’immense travail des équipes de restauration tout au long des cinquante années d’existence de l’AELR se doit d’être souligné. Sans oublier toutes les autres catégories de collaborateurs qui gèrent les autres sections de l’association: le Centre de Documentation dirigé par Charlie de la Royère, également rédacteur-en-chef du BAMM depuis 2008, l’« Air Historical Team, » les visites guidées, le secrétariat, le « Sky Café. »

Comme le signale très justement l’actuel président Philippe Doppagne dans une « Newsletter » récente « « quand un projet démarre, tout semble possible, les lenteurs, les obstacles, les règlements ne viennent qu’ensuite. »

Et dans les années qui ont suivi l’épopée des débuts, les problèmes ont vite surgis. Il fallait encadrer et gérer un enthousiasme débordant, dans un environnement rigide et règlementé, trouver des moyens pour financer le fonctionnement et la réalisation de projets. Malheureusement il fallait aussi faire des choix entre ceux-ci, tout n’étant pas possible en raison de nombreuses contraintes (budgétaires et réglementaires.) Et travailler avec des passionnés à la forte personnalité entraînait parfois une concurrence entre projets et ainsi naissaient aussi des conflits de personnes.

En 1976, à l’occasion de ses trente ans d’existence, la Force Aérienne organise dans le grand hall du musée une exposition de ses avions opérationnels entourés de ceux du Brussels Air Museum. Le F-104G Starfighter FX-64 est au centre, et on voit à l’arrière-plan le fameux panorama de la bataille de l’Yser d’André Bastien, et le début de la collection historique. (Photo Guy Viselé)

Si au début le grand hall permettait d’accueillir de nouvelles collections, il fallait néanmoins essayer d’établir une politique de choix de ce qui justifiait une place dans un Musée militaire. Puis, avec l’accroissement exponentiel des matériels exposés on est passé d’une quinzaine d’avions au début à 150 aujourd’hui. Rajoutons à cela que tous les membres actifs étaient des bénévoles, donc aussi ceux qui dans des fonctions managériales s’occupaient le mieux qu’ils pouvaient des problèmes administratifs, comptables, fiscaux, sociaux, et souvent sans une formation adéquate à ces tâches.

Les divers présidents et administrateurs qui se sont succédés avaient pour la grande majorité une passion pour l’aviation et la volonté de faire le mieux qu’ils le pouvaient dans la gestion de l’association. La complexité grandissante de celle-ci nécessitait des connaissances et un suivi des règlementations à la fois juridiques (remplir correctement toutes les obligations légales de la loi sur les asbl notamment,) comptables, fiscales, en matière d’assurances, de respect des lois sociales. Il fallait aussi des qualités de communication et de psychologie, trouver le bon compromis entre diplomatie et discipline, et trouver un juste équilibre entre les souhaits des membres et les nécessaires bonnes relations avec nos hôtes (le MRA.) En gros, il s’agissait pour des bénévoles à temps partiel d’assumer des tâches comparables à celles de la gestion d’une PME. Toutes ces tâches sont moins exaltantes et trouver des candidats volontaires pour ces fonctions a régulièrement été difficile.

Présidents AELR 1970-2020

  • M. Terlinden: 1970 – 1994
  • G. Castermans: 1994 – 1997
  • H. Slabbink: 1997 – 2000
  • M. Terlinden: ‘ad interim’ en 2000
  • à la démission de H. Slabbink
  • M. Terrasson: 2001 – 2006
  • A. Peelaers: 2006 – 2016
  • P. Doppagne: 2016-2020

Tous ceux qui les ont exercées l’ont fait avec l’envie de bien faire, même si tous n’y réussissaient pas de la même façon en fonction des difficultés auxquels ils étaient confrontés et auxquelles ils étaient parfois insuffisamment préparés.

L’association a connu quelques crises au niveau de son management, et a dû à chaque fois chercher de nouveaux candidats pour des fonctions moins stimulantes parmi ses membres ou venant de l’extérieur. En 2016, l’association était dans un état proche de la faillite, suite à des erreurs notamment en matière d’application de TVA, et de lois sociales.

Philippe Doppagne, président, Isabelle Scheyvaerts, vice-présidente et secrétaire-générale et Jean-Paul de Caluwé, trésorier de l’AELR le 10 septembre 2019 à l’achèvement des travaux d’installation du tunnel vitré dans le fuselage du C-119 CP-46 réaménagé en espace d’exposition visitable. (Photo AELR)

Une nouvelle équipe, sous la présidence de Philippe Doppagne, s’est constituée et a été mise en place par l’assemblée générale de juin 2016. L’expérience en tant que ex-directeur général et directeur des ressources humaines dans un grand hôpital, et les qualités de l’homme et des nouveaux administrateurs, ont permis avec la collaboration du dernier directeur du MRA (le Lieutenant-général e.r. Oger Pochet) de trouver des solutions et de rétablir à la fois les finances de l’association, le climat social avec ses travailleurs (nouveau Règlement de travail et mise à jour des contrats Actiris) et de bonnes relations tant avec les membres qu’avec le Musée, devenu depuis partie du WHI.

La prochaine assemblée générale, prévue fin juin mais reportée à septembre pour cause de COVID-19, devra élire de nouveaux administrateurs et trouver un nouveau candidat président, Philippe Doppagne ne souhaitant pas pour des raisons d’âge et de santé renouveler son mandat. Il lance donc un appel à candidature, tant à ses membres qu’au monde de passionnés d’aviation et d’histoire, avec le double défi de pouvoir continuer à gérer le mieux possible cette belle association et y attirer de nouveaux membres et cela surtout parmi les jeunes.

Support financier
Vu le manque de moyens financiers dont disposait l’AELR, une fondation, la « Brussels Air Museum Foundation » (BAMF,) a été créée sous forme d’asbl en 1981 dans le but de trouver l’argent nécessaire pour la promotion et la mise en valeur des collections.

Il faut savoir que les dons effectués directement aux musées ne garantissent pas que leur utilisation se fera au profit du projet spécifique intéressant le donateur. En effet, toute somme versée au Musée est d’office gérée par le Patrimoine National qui ne peut garantir son affectation. De même, tout matériel (avion, moteur, outillage) donné via l’AELR pour enrichir les collections devient d’office propriété du même Patrimoine National…

Palliant au manque d’intérêt des autorités officielles, cette fondation s’est tournée vers le sponsoring privé et a pu engendrer pendant quelques années des rentrées importantes, réalisées entre autres par l’organisation de la foire des antiquaires qui se tenait régulièrement dans le hall de la section « Air ». Ces rentrées ont contribué notamment à la réalisation de la reconstitution des ateliers Renard, mais aussi à l’achat de vitrines, du matériel nécessaire aux restaurations, etc.

La coexistence de deux associations (AELR et BAMF) se passe bien au début, mais créera pas mal de problèmes quelques années plus tard. Des conflits de personnalités entre les dirigeants des deux groupes, causés notamment par des priorités différentes quant aux projets à soutenir, provoquent une rupture et tarit pour l’AELR une importante source de moyens. Les choses se sont fort heureusement clarifiées depuis 2016 et une nouvelle collaboration s’est rétablie entre les deux directions actuelles. La BAMF a octroyé récemment à l’AELR deux donations destinées à financer en partie l’achèvement du réaménagement du C 119, et en partie la poursuite de travaux sur la cellule du Voisin « canon. »

Le Voisin 5 LAS , dérivé du Voisin 3 LAS, équipé d’un moteur Salmson de 150 cv, fait l’objet d’une restauration rendue possible notamment par une donation de la BAMF. (Photo Guy Viselé)

L’AELR vit essentiellement des cotisations de ses membres, de dons, de la subvention de la Région de Bruxelles-capitale, des revenus de la cafétéria (le « Sky Café »,) et d’une partie des revenus du shop du Musée, géré majoritairement par des bénévoles de l’AELR. La décision de demander des entrées payantes pour accéder au musée a paradoxalement eu un impact négatif sur les finances de l’AELR, qui ne touche rien de cette recette, et a vu diminuer le nombre de visiteurs tant au « « Sky Café » qu’au shop, et donc une perte de chiffre d’affaires.

Le support de l’industrie aéronautique et des fournisseurs de services avait permis dans le passé (notamment sous la présidence du Général Terrasson) d’établir un système de parrainage d’avions par des firmes ou même des unités de la Force Aérienne, qui prenaient en charge l’entretien et le nettoyage régulier de « leur » avion. Ce système n’a duré que quelques années. Ce qui n’empêche heureusement pas diverses actions ponctuelles aboutissant à des dons de pièces de collection ou de matériel. C’est ainsi que la section « Air », via l’AELR, a pu rajouter à sa très riche collection de moteurs une turbine Pratt & Whitney JT8D, offerte en 2015 par Snecma Safran Services Brussels. Ce moteur équipait notamment les Boeing 727 utilisés par la Force Aérienne Belge, la Sabena et d’autres compagnies aériennes belges (dont European Air Transport/DHL.) Et ces derniers mois, Sabena Aerospace a fait bénéficier l’AELR de son support technique pour la remise en état du C-119.

 Relations AELR – MRA/WHI
Après l’énergie et l’enthousiasme des débuts, la dure réalité de gérer une association de volontaires dynamiques et de cohabiter avec un Musée dépendant de différents ministères (la Défense pour la gestion, les Bâtiments Publics pour l’infrastructure, et la Culture) se fait ressentir très vite.

Les musées souffrant aussi de manque de moyens financiers, la collaboration entre l’AELR, une asbl destinée principalement à mettre en valeur les pièces de collection et soutenir les travaux de restauration grâce à la participation de nombreux volontaires bénévoles, et le MRA avait aussi bien des aspects positifs.

La structure d’asbl de l’AELR a permis d’engager en 1979 au bénéfice de la Section Air du Musée une douzaine de chômeurs dans le cadre du programme ACS (« agents contractuels subventionnés ») devenu depuis Actiris (dont des spécialistes en menuiserie, peinture, etc.,) ce qui était impossible pour le Musée. Cependant, en raison d’une législation de plus en plus stricte interdisant la mise à disposition de personnel, et en raison des difficultés financières de l’association, ce nombre a dû être revu à la baisse en 2016.

L’AELR pouvait disposer sans loyer d’un espace d’exposition unique. Les bâtiments du Cinquantenaire, construits en 1881, sont idéalement situés au centre de Bruxelles et facilement atteignable par transport public ou privé. Le Musée fournit également l’eau, l’électricité, le nettoyage, le gardiennage et dans ses propres limites budgétaires prend en charge certaines dépenses de restaurations et de fourniture de matériels. Mais au prix d’une administration contraignante et moins réactive que dans le privé. C’est ainsi que les programmes de restauration de l’Halberstad C.V et de l’Aviatik C.1 sont financés de façon importante par le MRA, et plus récemment le WHI a apporté une aide financière conséquente au « crowdfunding » dédié au C-119.

Seul exemplaire original existant au monde, l’Halberstadt C.V du « Brussels Air Museum » photographié en 1982, fait actuellement l’objet d’une longue restauration financée en partie par le MRA (devenu WHI.) (Photo Guy Viselé)

L’ancienneté des bâtiments a nécessité régulièrement des travaux à la fois de mise en conformité des installations avec les règlements de sécurité les plus récents (ateliers de restauration, installations électriques, normes de protection incendie) et les nécessaires réfections d’un bâtiment vieux de plus d’un siècle et demi. La façade sud a été totalement refaite en 2012, et à présent c’est le chantier de réparation et de restauration de la toiture qui s’effectue en phases.

Les réserves du Musée étaient stockées dans le dépôt militaire de Vissenaken. A la suite de la découverte d’amiante dans ces bâtiments, les avions, le matériel et des pièces de collection ont dû être déménagées à partir de 2011 avec les mesures de précaution requises (après nettoyage par une firme spécialisée) vers le site militaire de Landen. Ce qui a pris pas moins de six années en fonction des problèmes de disponibilité du matériel et du personnel spécialisé de la Force Aérienne. Tous ces travaux ont certes provoqué pas mal de perturbations et de changements dans les habitudes, mais d’une part ils étaient devenus plus que nécessaires et d’autre part ils amélioreront « in fine » la qualité des lieux.

Le grand hall au début des années septante. A l’avant-plan un des deux Stampe SV-4B de la patrouille « Les Manchots » (Feyten & Christiaens,) vedettes des meetings des années soixante, et le début d’une collection grandissante, mais dans un hall loin d’être saturé. (Photo AELR)

La rançon du succès du développement prodigieux des collections du « Brussels Air Museum » est notamment que l’espace disponible n’est pas élastique, et qu’il faut donc faire des choix quant aux collections exposées. Le hall de l’Air du MRA est actuellement saturé, et de nombreuses pièces sont mises en réserve dans le dépôt situé à Landen. L’accroissement du nombre d’avions exposés n’est plus possible: il faut déménager à Landen les pièces jugées moins intéressantes pour disposer de nouveaux espaces d’exposition. La direction du WHI a néanmoins annoncé en janvier 2019 sa volonté d’investir à partir de 2020 un budget de 600.000 € dans l’amélioration et la modernisation la présentation de la collection Air dans le grand hall du site Cinquantenaire. Il faut rappeler que le « War Heritage Institute », établissement public fédéral qui a repris la gestion du Musée de l’Armée et de son hall de l’Air, est seul compétent dans les décisions et les choix des avions et matériels exposés, l’AELR n’ayant qu’un rôle consultatif en la matière.

Fort heureusement, l’étude de ce plan directeur de réaménagement des collections a été menée conjointement par le WHI et l’asbl AELR. Les lignes directrices ont été définies et suivent un fil rouge, qui est l’histoire de l’aviation militaire belge.

Ce qui est interprété de façon assez large de façon à laisser les places qu’elles méritent respectivement aux réalisations importantes de notre industrie aéronautique nationale, et à l’aviation commerciale belge dont principalement la Sabena. La compagnie nationale belge a notamment joué un rôle essentiel dans l’évacuation des civils belges lors des événements dramatiques qui ont suivi l’indépendance de notre ex-colonie en 1960. Les pièces maitresses de la riche histoire de l’aérostation belge seront également conservées.

Confiée au Musée par l’Aéro-Club Royal de Belgique, la Coupe Gordon-Bennett, attribuée à la Belgique après trois victoires consécutives du balloniste belge Ernest Demuyter avec le ballon à gaz Belgica (de 1922 à 1924) est une des pièces maîtresses de la section aérostation. (Photo Guy Viselé)

Le plan de réaménagement entraînera inévitablement quelques mouvements « in » et « out », qui font l’objet de discussions dans le cadre de cette étude. A titre d’exemple, Il est envisagé de transférer dans le hall un Alpha Jet ainsi que le Westland Lysander restauré (actuellement stocké dans le hangar des « Sabena Old Timer » à Brussels Airport,) le Vampire et le Mirage F.1 étant mis en réserve à Landen. Mais ces transferts sont très coûteux, ce qui les retarde. On peut aussi espérer que les blindés actuellement entreposés dans le Hall de l’Air seront évacués…

 L’accent sera mis sur la qualité, plutôt que sur la quantité. Les objets seront mis dans leur cadre historique, avec des explications claires, précises, succinctes et uniformes. Les déplacements d’avions seront limités au minimum nécessaire. Tous les avions seront mis sur chandelles. Les moyens didactiques, maintenant dispersés seront concentrés dans un stand didactique.

L’avenir
A l’annonce de la création du WHI en 2017, beaucoup se sont inquiétés de l’avenir de la superbe section « Air » du MRA, et du sort réservé à ses collections exceptionnelles qui ont marqué l’histoire de l’aviation belge. La conservation et l’extension de celles-ci dépendent en grande partie de la collaboration bénévole des volontaires et membres de l’AELR. Son président, Philippe Doppagne, établit rapidement un dialogue qui se révélera constructif avec le management du nouveau parastatal qui a en charge la gestion du hall de l’Air. Il se veut rassurant et relativement confiant en l’avenir du site du Cinquantenaire et dans le développement d’une relation constructive entre les deux organisations. Dès sa création le WHI avait clairement exprimé son intention de nouer des partenariats et des collaborations avec des acteurs extérieurs poursuivant des objectifs similaires (conservation et mise en valeur des collections et qui peuvent aussi représenter une importante plus-value pour le secteur patrimonial.)

Réalisé par Charlie de la Royère, rédacteur-en-chef du Brussels Air Museum Magazine et responsable du Centre de Documentation du Brussels Air Museum, le catalogue « The Aviation Department of the Royal Army Museum in Brussels » détaille et illustre chacun des 144 avions de la collection. Il est disponible en « offre spéciale » aux lecteurs d’Hangar Flying aux conditions détaillées en fin d’article. (Document AELR)

L’Association des Amis du Musée de l’Air et de l’Espace a vocation de rester un de ces « acteurs privés »: elle rassemble depuis maintenant 50 ans des bénévoles et du personnel experts à la fois dans la restauration et la conservation des collections aéronautiques et dans l’histoire de l’aviation. Ses équipes participent toujours actuellement à la restauration de plusieurs avions. L’AELR gère le Centre de Documentation du « Brussels Air Museum, » riche une bibliothèque de revues anciennes et d’ouvrages de référence, ainsi que des milliers de photos scannées et identifiées par ses chercheurs. L’AELR compte près de 400 membres en 2020, et plus de 50 bénévoles qui exercent leurs compétences dans les divers domaines évoqués dans cet article.

Avec maintenant une situation financière rétablie et des perspectives d’avenir plus claires, l’AELR invite tous les passionnés de notre riche histoire aéronautique belge à rejoindre ses rangs. Tous les renseignements peuvent être trouvés sur le site (www.aelr.be) ou en contactant directement la direction de l’AELR (secr.aelr@warheritage.be).

Le logo Brussels Air Museum-AELR. (Document AELR)

Offre spéciale
Soucieux d’attirer de nouveaux membres et de rajeunir les effectifs, et pour compenser le manque de recettes dû d’abord à la fermeture du Musée, et ensuite aux restrictions du déconfinement, l’AELR propose aux lecteurs de Hangar Flying deux actions promotionnelles spéciales.

  1. Une cotisation réduite à 20 euros (10 euros pour les moins de 18 ans) donnant droit à la qualité de membre de l’association jusqu’au 31 décembre 2020, avec envoi du numéro spécial BAMM 50ème anniversaire pour les cotisations payées sur le compte de l’AELR avant le 31 juillet 2020. Formulaire disponible sur le site www.aelr.be.
  2. Possibilité de commander en direct au « Museum Shop » (museumpromotion@warheritage.be) un ou plusieurs exemplaires de l’édition originale du superbe catalogue des 144 avions civils et militaires de la section « Air » du Musée, œuvre de Charlie de la Royère, expliquant en trois langues l’histoire du Musée, somptueusement illustré et détaillant chaque appareil individuellement. Le prix de vente normal au shop du Musée est de 30 euros. Il est exceptionnellement proposé au prix de 30 € port Belgique inclus (Pour les envois par correspondance, paiement préalable sur le compte BE75 3101 2608 6851 de Museum Promotion,) ou à 20 € si enlèvement au shop pour toute commande (préciser lors de l’achat: promotion Hangar Flying).

Remerciements à l’AELR pour son aimable collaboration

Texte: Guy Viselé
Photos: Guy Viselé, Collection AELR

Guy Viselé

Guy Viselé

Pilote privé et Lieutenant-Colonel de Réserve de la Force Aérienne Belge, mais avant tout passionné d'aviation, il débute sa carrière chez Publi Air. Il passe ensuite vingt ans chez Abelag Aviation où il termine comme Executive Vice-President. Après dix ans comme porte-parole de Belgocontrol, il devient consultant pour l’EBAA (European Business Aviation Association). Journaliste free-lance depuis toujours, il a collaboré à la plupart des revues d'aviation belges, et a rejoint Hangar Flying en 2010.

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