Mirage M5 B: le livre des superlatifs!

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Saffraanberg, le 14 juin 2017. C’est dans le cadre du dorénavant traditionnel Mirage Day que la Mirage Pilots Association (MPA) présente le tout nouveau livre « MIRAGE M5 B » (sous-titré « The unique story of the Mirage M5 B in the Belgian Air Force »). Ce titre et sous-titre ne sont pas usurpés, car l’imposant ouvrage, une brique de 448 pages, couvre l’intégralité de l’histoire des 106 Mirage 5 BA/BD et BR pris en compte à la Force Aérienne.

Le livre définitif

Fruit de la collaboration intense de 36 auteurs passionnés, tous anciens Miragistes (pilotes ou techniciens), cet ouvrage magistral regorge de photos en noir et blanc et en couleurs en surabondance, de grand format et d’une remarquable qualité d’impression. Bravo à cette équipe  et à ses compétences hors pair coordonnées par un Miragiste de grand format en la personne du Commandant Aviateur (en retraite) Marcel « Celle » Petter. Il est non seulement un méga-passionné parmi les ex-pilotes belges de Mirage, mais a également récupéré et restauré, après maintes péripéties et le concours de techniciens Mirage volontaires et surdoués, la pointe avant et le tableau de bord du Mirage M5 B immatriculé BA27.

Ces Miragistes entreprenants méritent donc un triple ban (ou hip hip hourra, au choix) tout autant que le salut aérien donné par trois F-16 et les quatre Marchetti SF260 de la patrouille des Diables Rouges à l’occasion de la sortie de ce document ma-gis-tral.

Formation des Mirage BA52/BA42/BD14 et BA27 de la 8ème escadrille du 3ème wing tactique en 1990, soit un an avant sa dissolution. (Photo Force Aérienne Belge)
Le 14 juin à Saffraanberg, un drone AIRobot Ranger amène le livre « MIRAGE M5 B » par voie aérienne et passe au-dessus de la dérive du BA17conservé à l’Ecole Technique de la Force Aérienne. (Photo Jean-Pierre Decock)
Le Général-major Aviateur e.r. Michel Audrit, Président de la MPA (Mirage Pilots Association) présente une gravure unique au Commandant Aviateur e.r. Marcel « Celle » De Petter, en remerciement pour son action en tant que cheville ouvrière et coordinateur du projet concrétisé par le livre définitif sur les Mirage belges. (Photo Jean-Pierre Decock)

Si la couverture apparaît un peu austère, car simulant la couverture du manuel du pilote du M5 B, il ne faut pas pour autant se fier aux apparences, car dès qu’il est ouvert, le livre surprend par la densité de ses illustrations fort nombreuses et ses récits, comptes-rendus et anecdotes captivants. Une fois pris en mains, le lecteur subjugué ne lâchera plus ce livre, tellement son contenu suscite la curiosité, voire l’avidité, à découvrir des pans surprenants et souvent méconnus de l’aviation militaire belge. Tous ces aspects (ou topics) des Mirage M5 B sont couverts, en particulier par les événements et les anecdotes propres aux quatre escadrilles (1ère, 2ème, 8ème et 42ème) qui furent équipées Mirage M5 B et les récits sont de première main, car vécus par leurs auteurs. Bien entendu, les missions de guerre et spéciales, les événements inusités et les décorations spéciales sont aussi méticuleusement passés en revue. L’armement, les contre-mesures électroniques, le support, les incidents et accidents d’avions sont aussi minutieusement détaillés.

Marcel « Celle » De Petter devant son « autre » grand projet: la pointe avant du Mirage 5 BA27 qu’il a acquise et remise dans son état d’origine avec tableau de bord complet et opérant grâce à l’aide de techniciens enthousiastes et compétents. (Photo Jean-Pierre Decock)
Neuf parmi les treize ex-CO (commandants d’escadrille) de la 8ème réunis à Saffraanberg le 14 juin 2017. De gauche à droite: Jack Pil (dernier CO en 1990-91), Jack de Kroes, Jack Waldeyer, Marcel Van der Auwera, Jean-Paul Sparenberg, Gilbert Mullenders, Guido Vanhecke, Camille Goossens et Xavier Janssens. (Photo Jean-Pierre Decock)
S.A.R. le Prince Philippe au décollage à Bierset le 12 octobre 1982 pour son premier vol solo en Mirage: la Belgique est le seul pays dont le souverain est pilote de chasse. Le BA19 s’est écrasé le 8 mai 1985 dans la longue finale sur l’aérodrome de Gütersloh en Allemagne suite à l’extinction de son réacteur; le pilote, Marcel « Celle » De Petter, a pu s’en éjecter sans dommages.

Toutes ces matières sont captivantes et sont complétées d’un chapitre concernant le développement technique du programme MIRSIP/ELKAN, mais également d’annexes fort complètes et documentées telles que « life line » de chaque M5 B, les Mirage belge devenus pièces de musée ou monumentales, ainsi que la revue de tous les pilotes, par promotion, ayant réussi l’OCC (Operational Conversion Course) Mirage. La liste complète des 403 pilotes belges qualifiés sur Mirage M5 B fait l’objet d’une annexe détaillée, de même que les éjections, à l’issue tragique ou non.

C’est vraiment de la super belle ouvrage, définitive, avec une richesse iconographique comme on en voit rarement; épinglons au passage les superbes photos air-air d’Ulrich de Bruyn, Baudouin Litt, Paul Rorive et quelques autres, tous pilotes émérites de Mirage 5!

« MIRAGE M5 B » est le livre de tous les superlatifs! Nous ne pouvons que recommander chaudement de le commander sans délais, car une grosse moitié des exemplaires imprimés était déjà vendue le jour de son lancement.

Le BR26 à la livrée spéciale peinte pour ce qui fut sans doute le dernier vol Mirage en Belgique en 1993. (Photo Force Aérienne Belge)
En vol au large des côtes chiliennes, un Mirage 5 BA devenu Elkan au Chili. (Photo Fuerza Aerea de Chile)

Le livre de 448 pages au format DIN A4 à l’italienne et couverture cartonnée « MIRAGE M5 B » est en vente dans quasi toutes les boutiques des musées d’aviation en Belgique (au prix de 38 euros). On peut aussi se le procurer par correspondance en versant 46,50 euros pour la Belgique (53 euros pour la France) frais postaux compris par virement du montant nécessaire à la MPA, compte bancaire BE28 97963610 8120 en précisant nom et adresse, « livre M5 B » et le nombre d’exemplaires commandés.

Dépêchez-vous, car il n’y en aura sans doute pas pour tout le monde!

Jean-Pierre Decock

 

Jean-Pierre Decock

Jean-Pierre Decock

Brevet B de vol à voile en 1958. Pilote privé avion en 1970. Totalise 600 heures de vol dont 70 d’acro. Un œil droit insuffisant empêche toute carrière dans l’aviation. (Co-)Auteur et traducteur de 41 ouvrages d’aviation publiés en 4 langues depuis 1978. Compétences: histoire, technique et pilotage (aviation civile, militaire ou sportive).

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