Aéroport d'Ursel, mardi 15 août 2023 Avec la troisième édition du Rallye Aérien d'Aalter, cet événement exceptionnel s'est assuré une place de choix au calendrier de l'Aéroclub d'Ursel. Cette course aérienne unique attire non seulement les pilotes et passionnés d'aviation, mais propose également un Concours d'Élégance pour avions et hélicoptères au sol. Notre reporter a eu le privilège de voler et de vivre cette aventure depuis les airs.
L'agréable Aerodroom, la cantine du Vliegclub Ursel (VCU), grouille d'activité le jour de l'événement. La communauté aéronautique est soudée et familière, si bien que chacun se salue chaleureusement. Pendant que les pilotes se préparent pour le briefing obligatoire, les visiteurs admirent les différents appareils. Des bénévoles veillent au bon déroulement de l'événement. Au cœur de l'action se trouve Rudy Van Den Eede, coordinateur de l'Aalter Air Rally. Passionné d'aviation depuis plus de vingt ans et désormais retraité, il met son expertise au service du VCU. Il est responsable de l'équipe administrative et contribue au soutien logistique de l'événement.

Le Rallye Aérien d'Aalter est né du souvenir d'une chasse au trésor en voiture avec ses parents. Rudy se souvient d'avoir accompagné ses parents, enfant, lors d'un rallye automobile où les gens comptaient les arbres. L'idée a fait son chemin et, des années plus tard, Rudy a présenté le concept à l'aéroclub : « Cependant, je n'ai pas inventé la roue. Le club avait autrefois organisé le Mémorial Lou. C'était similaire, mais en raison des circonstances, il n'avait plus eu lieu depuis plusieurs années. » La première édition de ce Rallye Aérien revisité fut modeste mais réussie, avec une vingtaine d'avions. L'édition suivante conserva le même style et le même succès. La troisième édition, qu'ils organisent aujourd'hui, a même pris une dimension internationale avec la participation d'équipes venues d'Angleterre, de France et des Pays-Bas. En partie grâce à ce succès, ils envisagent même d'alterner le Rallye Aérien avec l'autre événement phare du club : Ursel Avia.

Pilote et observateur
Le Rallye Aérien d'Aalter comprend trois catégories d'aviation : les avions ultralégers (ULM), les avions légers (PPL) et les hélicoptères. « Chaque avion ou hélicoptère décolle avec un pilote et un observateur à bord. C'est essentiel et cela est souligné lors du briefing. Piloter et résoudre des questions n'est pas chose aisée. Ou, comme le précisait le briefing : 1 + 1 = 3. »
L'objectif est de répondre à diverses questions liées à l'environnement en vol. Remplir correctement la feuille de réponses est un défi qui exige une étroite collaboration entre le pilote et l'observateur.

Le parcours est divisé en plusieurs sections, dont les coordonnées mènent les participants à des lieux précis. Les questions vont de l'identification de points de repère aux problèmes mathématiques. L'équipe qui soumet la feuille de réponses la plus précise remporte le rallye et reçoit un trophée et des produits régionaux.
Les participants suivent un briefing complet sur la sécurité avant l'embarquement. Le vol, d'une durée d'environ une heure au-dessus des Flandres, est minuté avec précision. Tout cela est étroitement coordonné avec l'horaire de décollage.fentes. Ils surveillent également les participants sur le radar de Bruxelles (skeyes) afin qu'ils ne volent jamais dans une zone interdite.
Voler le long
Pour permettre aux médias présents de vivre cette aventure unique en direct, ils ont recherché des pilotes volontaires parmi les participants. Ils m'ont réservé une place auprès de Tuur Vanden Abeele, propriétaire de la Gazelle OO-VDA. Le large sourire avec lequel j'ai accepté l'offre trahissait peut-être ma joie intérieure. Après un accueil chaleureux et une brève présentation à Tuur et à son observateur, Vincent, je me suis installé avec enthousiasme à l'arrière de la Gazelle. L'espace pour les jambes était un peu juste. Mais bon, ce n'est qu'un inconvénient mineur pour une heure de vol à bord de la Gazelle, me suis-je dit en me préparant pour l'aventure qui m'attendait.

Après le décollage, la première destination était l'hélistation de Zomergem, près de l'aérodrome d'Ursel, berceau du vol Gazelle en Belgique. Tuur a fièrement annoncé que neuf hélicoptères Gazelle sont actuellement basés dans notre pays, dont l'OO-VDA que je pilote actuellement. Cet hélicoptère, d'ailleurs, n'a été immatriculé au registre belge qu'en avril de cette année, mais a été construit en 1983 pour l'armée française.
Le premier défi nous a menés à travers une forêt triangulaire, et il nous a fallu trouver le nom. Lire une plaque signalétique depuis les airs est impossible, mais avec notre smartphone en main, nous avons pu trouver l'information nécessaire. Chaque nouvelle jambe Cela a posé de nouveaux défis. De la localisation des réservoirs d'eau à l'identification de lieux précis comme le domaine provincial de Wachtebeke, où nous avons même dû photographier une statue blanche.

Nous avons traversé l'E17 et noté les noms des sorties, tandis que Tuur, fort de son expérience, reconnaissait les emplacements avec assurance. Plus loin, nous avons compté le nombre de trous d'un parcours de golf et le nombre de voies ferrées que nous avons longées. Une installation de l'OTAN, avec ses sphères de communication blanches, remarquable près de Kester a également retenu notre attention.
Au fil des recherches, nous avons été mis au défi de compter le nombre de courts de tennis et de terrains de football sur le domaine provincial de Gavers, à Grammont. Aux réservoirs de Brakel, nous avons dû deviner ce qui se trouvait sur les toits, tandis qu'au lac Donkmeer, nous avons dû compter le nombre de waveboard les éléments devaient compter.
En nous guidant sur la E17, nous avons cherché le nom d'un bâtiment d'entreprise parallèle à la route. Un peu plus loin, nous avons dû repérer un objet dans le jardin d'un organisateur : un drapeau belge.

La dernière étape nous a conduits vers un lieu où les camions étaient exposés de manière originale. Le bâtiment emblématique de Degroote Trucks & Trailers, à Zwevezele, a immédiatement attiré notre attention. Grâce à notre œil attentif, nous avons également pu déterminer combien de camions étaient exposés de cette façon.
À ce dernier moment, nous avons quitté la fréquence Brussels Info et appelé Ursel, où un dernier défi nous attendait : un atterrissage de précision. Grâce à une coordination parfaite entre Tuur et Vincent, Tuur a réussi à poser l'hélicoptère à seulement trois centimètres d'une ligne peinte. Un exploit qui a couronné l'aventure.
Première participation
Après l'atterrissage, nous trouvons un coin sur la terrasse pour mieux connaître Tuur et sa passion pour le pilotage d'hélicoptère. « C'était un super vol », dit-il en souriant. « C'était agréable de découvrir une autre façon de voler par beau temps. C'était ma première participation au rallye, invitée par mon ami pilote Yoeri, qui a remporté le titre l'année dernière, et Xavier, qui participe à l'organisation. »

Tuur pilote des hélicoptères depuis huit ans et, comme presque tous les pilotes actuels, il a débuté sur des hélicoptères Robinson. À la recherche de son propre appareil, il a finalement opté pour l'hélicoptère Gazelle après de longues recherches. Ce choix n'était pas un hasard. Tuur vante le rapport qualité-prix du Gazelle et la disponibilité à vie des pièces. « C'est un avion recherché », remarque-t-il, et il est convaincu que le Gazelle conserve toute sa valeur. « Construit comme une machine militaire, cet hélicoptère affiche un excellent historique de service. L'armée française possédait 200 hélicoptères, elle en possède aujourd'hui environ 85. Mon appareil est l'un des cinq derniers vendus par la France ; les autres seront maintenus en service jusqu'en 2035. »
Tuur apprécie que son hélicoptère Gazelle se démarque, et il est difficile de ne pas reconnaître l'ancien uniforme militaire. « J'aurais voulu le repeindre, mais ma femme ne m'a pas laissé faire. Du coup, on me repère partout », dit-il en riant. Sa femme peut souvent retrouver ses atterrissages sur les réseaux sociaux.

Fort de près de 300 heures de vol en hélicoptère, dont 30 à bord de sa Gazelle, et d'une soif constante d'apprendre, Tuur est impatient de franchir la prochaine étape de sa carrière de pilote. Il n'est pas du genre à faire des allers-retours ; pour Tuur, voler est toujours lié à un but et à une destination. Mais au-delà de cela, voler ne se résume pas à piloter un avion ; c'est aussi nouer des relations et des liens dans le monde de l'aviation.
Nous n'avons pas pu assister à la cérémonie de remise des prix. Cependant, l'équipe de Tuur, dont je faisais partie, a remporté la deuxième place dans la catégorie hélicoptère. Vous trouverez tous les résultats ci-dessous.
Résultats du Rallye Aalter Air 2023
CATÉGORIE RALLYE ULM
Élève pilote ULM avec instructeur
- Hans Teirlinck
- Ine Dehandschutter
- Arnaud Deman
CATÉGORIE RALLYE HÉLI
Élève pilote d'hélicoptère avec instructeur
- Dirk Blommaert
- Jeffrey Meesschaert
- Carl Kerckaert
CATÉGORIE RALLYE PPL
Élève pilote PPL avec instructeur
- Stef Van Wassenhove
ULM
- Hans Teirlinck
- Ine Dehandschutter
- Arnaud Deman
Heli
- Steven Vancoillie
- Tuur Vanden Abeele
- Koen Perneel
PPL
- Luc De Smet
- Dessin animé Keymeulen
- Jan Possemiers
Concours d'élégance
Le Rallye Aérien d'Aalter ne se limitait pas à la recherche. Les activités au sol comprenaient un Concours d'Élégance, où avions et hélicoptères pouvaient participer à un concours de beauté. Un jury de cinq membres, complété par plusieurs visiteurs, évaluait divers avions et hélicoptères selon plusieurs critères, tels que l'apparence, l'entretien et la peinture.
MEILLEUR CLASSIQUE
Thomas Leaver avec le
TRAVEL AIR 4000 de 1928
MEILLEUR HÉLICOPTÈRE
Force aérienne belge avec le
Lames RAZZLE A109 BAi
MEILLEUR COURANT
Niels Martens avec le
Pick-up Dyn'Aero MCR
Texte et photos : Tom Brinckman





