Le jeudi 20 juillet 1944, les ouvriers et le personnel des usines Tudor de Florival (un hameau près d'Archennes) étaient au travail. Environ 500 personnes travaillaient alors à l'usine. Depuis le matin, l'aviation alliée survolait la région en direction de l'Allemagne et la bombardait. La DCA ennemie tenta de les intercepter depuis Beauvechain et Zaventem.
L'alarme avait déjà été déclenchée à deux reprises. À la troisième alerte, vers 11 h 15, un groupe de dix ouvriers décida de quitter l'usine et de se réfugier dans les bois au nord de l'usine, de l'autre côté de la voie ferrée. Un chemin creux semblait un refuge idéal ; c'était le chemin que certains ouvriers empruntaient quotidiennement pour rejoindre l'usine depuis leur village de Nethen, situé à environ trois kilomètres.
Une grenade « perdue » de la DCA allemande tombe et explose à proximité immédiate de l'abri. Plusieurs femmes sont projetées sur le talus, et les éclats des canons antiaériens allemands causent d'importants dégâts.
Lucie Martin (de Gastuche), Germaine Dumoulin (de Nethen) et Jeanne Rose (de Nethen) furent tuées sur le coup. Rosa Draye (de Nethen), Germaine Dumoulin (de Nethen), Hélène Martin (de Gastuche) et Marguerite Capiaux (de Nethen) moururent plus tard le même jour.
Des dix ouvrières, âgées de 16 à 44 ans, seules trois survécurent : Jeanne Van Bever, Irène Mathys et Victorine Loisse. Jeanne Van Bever, dont la main gauche avait été partiellement arrachée et plusieurs éclats logés dans ses poumons, succomba à ses blessures en 1957, à l'âge de 31 ans.
Après la guerre, un monument a été érigé à l'endroit où la tragédie a eu lieu.
Des fosses communes des victimes se trouvent à Nethen (5) et Doiceau (2), voir la base de données.
Sources
bel-memorial.org
Commune de Grez-Doiceau 'Sépultures historiques locales', décembre 2020.
Merci à Luc Van Waeyenberge




