Jean Joseph Albert Noizet est né ici, dans cette majestueuse demeure de Florenville, le 3 mars 1915. Jean Noizet s'engagea dans l'aviation militaire, fut promu au 74e régiment le 17 août 1936 et obtint son brevet de pilote militaire le 15 octobre 1937. Affecté au 7e escadron, il pilota des Fairey Fox. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réussit à s'enfuir en Grande-Bretagne, où il s'engagea dans la réserve des volontaires de la Royal Air Force pour la durée du conflit.
Lors de son entraînement de conversion au Spitfire à la 61e Unité d'Entraînement Opérationnel (OTU), il entra en collision avec son compatriote, le P/O Henri Goldsmit, lors d'un combat aérien simulé le dimanche 22 août 1943, vers 16.35h7444. Ce dernier réussit à poser son Spitfire à RAF Halfpenny Green (aujourd'hui l'aéroport de Wolverhampton), à environ 70 km au nord-ouest de RAF Rednal. Le Spitfire IIa P7304 du P/O Noizet s'écrasa près de Hincks Plantation, près de Lilleshall, au sud-ouest de Newport.
Une cérémonie d'adieu fut organisée pour Noizet au cimetière militaire de Brookwood (Surrey) le 26 août 1943, et une croix commémorative y fut érigée. En 1948, les restes (restreints) retrouvés furent transférés à Evere.
En 1977, Don Matthews et des archéologues aéronautiques du Shropshire Wartime Aircraft Recovery Group, alors qu'ils recherchaient l'épave d'un Wellington écrasé, tombèrent sur celle du Spitfire de Noizet. Le corps presque complet du pilote fut également retrouvé à l'intérieur. Jean Noizet repose aujourd'hui parmi les sépultures de guerre des pilotes et membres d'équipage tombés au combat au cimetière militaire de Bruxelles, à Evere. Un petit mémorial dédié au sous-lieutenant Jean Noizet se dresse également près de l'aérodrome de Rednal (voir base de données). Michael « Mike » E. Davies, qui a mené des recherches approfondies sur la vie de Jean Noizet, a initié l'installation de ce mémorial. Mike a également écrit une biographie de Jean Noizet, qui, malheureusement, n'a jamais été publiée.
Lors de notre visite à la maison Noizet, les travaux avaient déjà commencé. La famille nous a assuré que la plaque commémorative resterait sur la maison.
Sources:
Hugh Richardson, Michael Davies
Les aérodromes du Shropshire pendant la Seconde Guerre mondiale, Robin J. Brooks, Countryside Books





