L'auteur Maxime Delcampe décrit l'aérodrome de Pont-à-Chin pendant la Première Guerre mondiale

202308_PAC_1_

Grimbergen, le 6 août 2023Pont-à-Chin est situé dans le Hainaut, près de Ramegnies-Chin, elle-même une sous-commune de Tournai. En 1916, les forces d'occupation allemandes y construisirent un aérodrome pour avions de reconnaissance et de bombardement. Maxime Delcampe écrivit « L'aérodrome allemand de Pont-à-Chin 1916-1918 » sur cet aérodrome de guerre, quasiment inconnu. 

Maxime Delcampe (né en 2002 à Tournai) est passionné par l'histoire de sa région natale. Titulaire d'une licence en histoire de l'Université de Namur, il a rassemblé un recueil de textes et de lettres de la Première Guerre mondiale sur cet aérodrome. Ils sont regroupés par thèmes : sa construction, les ouvriers, le raccordement au réseau ferroviaire, les infrastructures, etc. Ils incluent des ordres des forces d'occupation allemandes aux autorités municipales, concernant principalement la construction de l'aérodrome. Une soixantaine de photographies, provenant principalement des Archives d'État de Bavière (Archives principales de l'État de Bavière), ont été récemment numérisées et n'ont jamais été publiées auparavant.

Couverture

Le 10 octobre 1916, les agriculteurs furent contraints de démanteler les champs où les Allemands établissaient le parc Armeefleet 6. De nombreux travailleurs, dont des Français, furent mis à la disposition des forces d'occupation. La municipalité reçut même l'ordre d'installer une station d'épuration. Nombre d'entre eux refusèrent d'offrir leurs services aux forces d'occupation et nombre d'entre eux finirent en captivité, notamment à Jolimetz, dans le département du Nord.

Une partie importante du village était destinée à un usage militaire. Des canons antiaériens furent déployés pour protéger l'aérodrome, et seuls quelques bunkers datant de la Grande Guerre subsistent. En février 1917, les villageois évacuèrent l'école, qui servait à la formation des pilotes. Une chambre noire pour le développement des photographies aériennes fut installée dans le bâtiment du mécénat en août. On reconnaît des Albatros DV sur les photographies de l'aérodrome, mais le livre ne révèle pas grand-chose sur les opérations elles-mêmes. Selon Maxime Delcampe, les Allemands abandonnèrent l'aérodrome en septembre-octobre 1918 et se retirèrent à Berchem-Sainte-Agathe. Avant d'abandonner l'aérodrome, ils détruisirent les infrastructures. La RAF reprit le site sous le nom de « 228 Ramenies Chin ».

Les photos ne sont pas toujours parfaitement imprimées et les légendes sont très limitées. Le prix de ce livret est abordable et la mise en page est simple, mais précise et bien écrite. Pour l'auteur Maxime Delcampe, ce livre est plutôt une incitation à approfondir ses recherches sur cet aérodrome de la Première Guerre mondiale. Nous tenons à l'encourager et à faire connaître ses recherches.

N/B, 139 pages, 14,5 x 21 cm, auto-édité, 2023. Publié uniquement en français. Pour commander, veuillez d'abord envoyer un courriel à Maxime Delcampe. historymax87@gmail.com et indiquez votre adresse. Frais de port inclus en Belgique : le prix du livre est de 18,40 €, payable sur le compte BE10 3771 2293 4504 (12 € hors frais de port).

Photo de Frans Van Humbeek

Frans Van Humbeek

Frans est rédacteur en chef de Hangar Flying. Journaliste aéronautique indépendant, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'aviation. Il s'efforce d'aborder presque toutes les facettes de l'aviation belge, mais sa passion réside principalement dans le patrimoine aéronautique et l'histoire des aérodromes belges. Au sein de la rédaction de Hangar Flying, il met également à jour www.aviationheritage.eu.