Braine-l'Alleud, le 13 février 2013. Les grandes montres, avec leurs nombreuses aiguilles et leurs chiffres, semblent autant associées à l'aviation que le rouge à Ferrari. Mais qu'est-ce qui fait d'une montre une véritable montre d'aviateur ? Nous avons mené l'enquête.
![]() | Alberto Santos-Dumont fut non seulement l'un des premiers pilotes, mais aussi le pionnier de l'invention des montres-bracelets. (Photo via Wikipédia) |
L'aviation est en fait à l'origine de toutes les montres-bracelets. Au début du XXe siècle, seules les montres de poche existaient. C'est l'un des premiers pilotes, Alberto Santos-Dumont, qui, en 1904, commanda à Louis Cartier une montre pratique en vol. L'idée était de garder les deux mains libres pour piloter l'avion, sans avoir à manipuler une montre de poche. La montre-bracelet était née ! Dès le départ, l'accent fut mis sur un design facile à lire et à utiliser.
Base
Avant tout, une montre de pilote doit être précise, facile à lire et, de préférence, équipée d'un chronomètre. Selon ces critères fondamentaux, n'importe quelle montre numérique suffirait, mais cela revient à dire qu'une Lada peut aussi suffire pour se déplacer d'un point A à un point B. Parfois, on en veut juste un peu plus.
Comme indiqué précédemment, une bonne lisibilité est primordiale pour une montre d'aviateur. Les chiffres et aiguilles blancs sur fond noir sont idéaux à cet égard. Pour une visibilité optimale même de nuit, les aiguilles et les chiffres sont recouverts d'une peinture luminescente.
Quartz ou mécanique ?
Autrefois, seules les montres mécaniques existaient. Les aiguilles étaient donc entraînées par un mécanisme complexe alimenté par un ressort remonté. Dans les années 1970, le mouvement à quartz a fait son apparition, beaucoup moins coûteux à produire et beaucoup plus précis. Cependant, les véritables passionnés de montres privilégieront toujours un mouvement mécanique.
Pour améliorer la précision des montres mécaniques, certains fabricants de montres d'aviateur vont jusqu'à rendre le boîtier non seulement étanche, mais aussi résistant à la pression. À haute altitude, la pression est plus faible, ce qui réduit la résistance des pièces mobiles, ce qui accélère le mécanisme. Reste à savoir si l'utilisateur lambda remarquera ce gadget.
Chronomètre
En vol, on attend non seulement de connaître l'heure, mais aussi la durée du vol ou celle du suivi d'une route de navigation donnée. Un chronomètre est donc indispensable. Il est au minimum équipé d'une bague extérieure rotative, comme celles des montres de plongée. Bien que cette mesure soit relativement approximative car elle ne mesure pas les secondes, elle est souvent suffisamment précise. De plus, elle est rapide et facile à lire.
Flyback et Rattrapante
Parfois, une plus grande précision est nécessaire, comme lors d'une approche aux instruments. Dans ce cas, le temps mesuré doit être précis à la seconde près. Un véritable chronomètre affichant les minutes et les secondes est recommandé.
Dans ces moments-là, le pilote n'a pas beaucoup de temps pour actionner les différents boutons de son chronographe afin de l'arrêter, de le remettre à zéro et de le redémarrer. C'est pourquoi Breitling a développé en 1923 le mécanisme dit « Flyback ». Ce mécanisme arrête le chronographe, le remet à zéro et le redémarre d'une simple pression sur un bouton. D'autres fabricants ont depuis adopté cette fonctionnalité.
Une autre caractéristique de certains chronographes est une « Rattrapante », une seconde aiguille permettant de mesurer les temps intermédiaires.
Bien sûr, le summum de l'exactitude est une montre numérique qui vous indique combien de temps s'est écoulé au centième de seconde près, mais à quelques exceptions près, il lui manque une certaine précision. facteur cool.
Hamilton
Pour conclure ce premier volet des montres pilotes, il nous faut absolument citer notre sponsor Hamilton.
Cette entreprise possède une longue tradition de fabrication de montres pour pilotes. Au début du XXe siècle, elle était le fournisseur officiel du service postal aérien américain. Plus tard, elle s'est lancée dans la fabrication de montres pour les pilotes militaires. Cette tendance a même atteint un point tel que, pendant la Seconde Guerre mondiale, la production et les ventes civiles ont été interrompues, la production étant restée exclusivement destinée à l'armée.
L'innovation a toujours été une priorité absolue pour Hamilton. La première montre à quartz et la première montre numérique sont sorties de leurs usines.
Au début des années 2000, Hamilton a intégré le groupe Swatch, où elle se positionne comme une marque de luxe aux côtés de Rado et Longines. Cela ne signifie pas que les montres doivent coûter plusieurs mois de salaire : une belle montre d'aviateur automatique tourne autour de 1 000 €. Bien sûr, elle peut aussi être un peu plus chère, comme dans le cas de la « Face2Face ». Limitée à 888 pièces, cette montre renferme deux mouvements indépendants dans un seul boîtier et est vendue 5 000 €. Si le prix est élevé, il reste abordable pour une telle pièce de technologie exclusive, comparé à d'autres modèles disponibles dans les bijouteries haut de gamme.
![]() | Le Hamilton Face2Face est une merveille technologique. Seule une poignée des 888 unités est disponible pour l'ensemble du Benelux. (Photo : Hamilton) |
En Belgique, la marque est toujours en plein essor et, à l'échelle mondiale, elle a également enregistré une croissance de plus de 30 % en 2012 par rapport à l'année précédente. La promotion originale ne fait probablement pas exception : les montres sont à l'affiche de plusieurs films à succès et la marque sponsorise divers meetings aériens. Les plus connus sont Oshkosh et Tannkosh, et plus près de chez nous, le meeting aérien de Volkel (Pays-Bas, près d'Eindhoven). Alors, notez la date du 26 mai sur vos agendas pour voir Nicolas Ivanoff en action, entre autres !
![]() | Bruce Willis porte également une montre Hamilton dans le dernier film, mais ce n'est pas une montre de pilote... Beurk, mauviette. (Photo : Hamilton) |
Le mois prochain, nous expliquerons comment fonctionne la lunette, qui fait d'une montre une « montre pilote », et nous examinerons d'autres caractéristiques que l'on retrouve au poignet.
Pierre Snoeckx







