Le nom de cette commune du Meetjesland est indissociable de celui de l'aérodrome qui a marqué l'histoire de l'aviation pendant la Seconde Guerre mondiale. Construit en 1939 comme aérodrome auxiliaire pour les forces armées belges, il fut utilisé par l'armée de l'air française pendant la campagne des Dix-huit Jours. Après l'occupation, la construction d'un véritable Fliegerhorst (refuge aérien) commença immédiatement. Les premiers occupants furent cependant l'armée de l'air italienne. Le Duce souhaitait contribuer à la bataille d'Angleterre depuis cet endroit et y stationna ses chasseurs Fiat G.50. Lorsque ce déploiement s'essuya, la Luftwaffe reprit la gestion. De célèbres escadrilles de chasse, telles que les JG 52, JG 53 « Pik As » et JG 26 « Schlageter », y furent basées lors de la défense des côtes de la Manche. Des hommes comme Walter Adolph (voir aussi Lommel), Johannes Steinhoff et Franz von Werra y atterrirent.
Après la Libération, une escadre de Spitfire y fut stationnée, composée notamment d'un escadron belge (349) et d'un escadron néo-zélandais. Ensemble, ils combattirent depuis cet endroit pour la libération des Pays-Bas.
Bien qu'aucun vol n'y ait été effectué depuis soixante ans et qu'une partie importante du site de l'aérodrome (dont une partie se trouve également sur le territoire d'Adegem) soit devenue une zone industrielle, Maldegem possède une collection unique de vestiges dont l'importance ne saurait être surestimée. Presque nulle part ailleurs en Europe une telle infrastructure aérodrome n'a survécu au XXe siècle de cette manière. Nous espérons sincèrement que la liste ci-dessous servira de point de départ à la protection (d'une partie) de ce patrimoine.
Heureusement, j'ai pu compter sur les explications expertes de Frank Raeman pour visiter l'ancien aérodrome de Maldegem. Au 2, Ambachtenlaan, jetez un œil par-dessus la clôture. Derrière les sapins, vous apercevrez un poste de garde. Il y aurait aussi un ancien bunker radio sur cette propriété, mais je ne l'ai pas trouvé lors de ma visite. La vue était probablement obstruée par une rangée d'arbres.


