À l'église de Trois-Ponts se trouvent deux plaques commémoratives pour les unités de la 82e division aéroportée. Toutes deux commémorent les événements du 21 décembre 1944.
Le 505e Régiment d'Infanterie Parachute, rattaché à la 82e Division Aéroportée, arriva à Werbomont le 20 décembre 1944 et fut immédiatement envoyé à Trois-Ponts. Il fut renforcé par des éléments provenant, entre autres, du 80e Bataillon Anti-Aérien Aéroporté. Le nom de cette dernière unité était quelque peu trompeur, car le bataillon était composé de trois batteries de canons antichars et de trois batteries d'artillerie antiaérienne. À Trois-Ponts, ils rencontrèrent un important groupe de sapeurs américains qui avaient déjà plus ou moins organisé la défense de la ville. Les unités du 1111e Groupe de Combat du Génie avaient défendu Trois-Ponts avec succès pendant plusieurs jours contre les chars allemands, mais elles étaient impatientes de voir les renforts du 505e Régiment Anti-Aérien.
Une nouvelle attaque allemande eut lieu le 21 décembre. Les Américains occupèrent une petite tête de pont sur la rive droite. Là, ils furent débordés par l'infanterie et les chars allemands. Ils se replièrent sur la rive gauche, permettant à l'artillerie américaine de tirer sur les chars et l'infanterie allemands sans mettre en danger leurs propres troupes. Cela leur permit de stopper les attaquants allemands. L'équipage d'un canon antichar du 80e joua un rôle important dans l'arrêt des premiers attaquants allemands. Le canon antichar appartenait au lieutenant Jake Wertich, au caporal Stokes Taylor, au soldat de première classe Harold « Harry » Robison et au soldat de première classe Gordon S. Smital. Ils furent les premiers à subir le feu allemand, et trois des quatre hommes furent tués presque immédiatement. Le seul à tenir un moment fut Stokes Taylor. Finalement, il fut lui aussi contraint d'abandonner sa position et fut abattu lors de sa retraite. Le lieutenant Wertich et le caporal Taylor reçurent la Croix du service distingué à titre posthume.
Un mémorial, sur une petite place près de l'église de Trois-Ponts, rend hommage aux quatre GI du 80e bataillon AA. Un second mémorial a été érigé à côté pour le 505e Régiment d'infanterie parachutiste. Au sol, devant la plaque commémorative du 505e PIR, une autre plaque porte les noms des soldats tombés au combat de cette unité.
Ce qui est arrivé avant.
L'histoire des quatre soldats du 80e bataillon d'infanterie blindée rappelle un événement survenu trois jours plus tôt, le 18 décembre, également à Trois-Ponts. Nous ne souhaitons pas le passer sous silence, bien qu'il n'y ait aucun lien direct avec l'aviation. Douze hommes du 526e bataillon d'infanterie blindée étaient en route pour rejoindre leur unité à Malmedy lorsqu'ils furent approchés à Trois-Ponts par des sapeurs du 1111e groupe de combat du génie. Ils préparaient les ponts sur l'Amblève et la Salm à Trois-Ponts pour un bombardement, alors que les chars allemands approchaient de Stavelot et de Wanne. Les hommes du 526e positionnèrent leur canon sur deux viaducs étroits consécutifs et réussirent à détruire le premier et probablement le deuxième char. Cependant, une riposte allemande toucha le canon et tua quatre hommes : le soldat de 1re classe Dallas W. Buchanan, le caporal Donald E. Hollenbeck et le soldat de 1re classe. Lillard B. McCollum et le soldat James L. Higgins. Une plaque commémorative leur a été dévoilée le 19 janvier 2020, sur les viaducs de la route de Coo (N633) et de la route de Trois-Ponts (N68). À Stavelot, non loin de là, un mémorial sur le chemin du Château porte également ces quatre noms.






