Van Gevechtspiloot tot Verkeervlieger – Portret van een gepassioneerde en rebelse veteraan van de Belgische luchtvaart

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Grimbergen, le 21 avril 2018. C’est à dire à l’issue du banquet annuel des Vieilles Tiges de l’Aviation Belge, que Piet Van Riet me dédicace le livre dont il est l’auteur ainsi que l’éditeur; celui-ci vient de sortir de presse son titre en évoque parfaitement le contenu narratif.

Couverture du livre de Piet Van Riet: il est le premier sur la photo en partant de la droite.

Immédiatement plongé dans sa lecture, très captivante, car son auteur Piet Van Riet est un conteur né, nous découvrons des pans entiers de l’histoire récente (et un peu moins récente) de l’aviation belge militaire et surtout civile. Ce livre plaisant – et même très plaisant – à lire fourmille de récits, anecdotes, situations et événements globalement badins mais parfois tragiques: c’est la vie d’un aviateur que l’auteur décrit avec beaucoup de savoir-faire. Aucun sujet abordé n’est anodin, mais tout ce qui est narré, brièvement ou de long en large, témoigne de la fabuleuse carrière de Piet Van Riet, laquelle est relatée avec brio au fil des pages.

Le North American T-6G Texan qui fut la première monture de l’auteur dans les écoles de pilotage de l’US Air Force en 1951. (Photo Pierre Flamand)
Republic F-84E Thunderjet de la 1ère escadrille/2ième wing de Florennes en vol en 1952. (Amilpress)

Ce livre au contenu fort dense brosse un remarquable tableau, judicieusement documenté, de la formation des jeunes élèves pilotes belges envoyés en formation en Amérique dans les écoles de pilotage de l’U.S.A.F. Cette époque, somme toute assez récente, est relativement peu documentée et ce n’est pas le moindre mérite de Piet Van Riet de nous la faire découvrir dans son livre. De février 1952 à novembre 1955, ils furent 382 à décrocher leurs « silver wings » aux USA. Piet Van Riet fut de la première fournée des jeunes Belges expédiés sur le nouveau continent début juin 1951… et le fin observateur qu’il est nous livre ici un compte-rendu circonstancié des plus intéressants de leurs premiers pas vers le pilotage.

Passé au 2ème wing de la Force Aérienne à Florennes en novembre 1952, il est versé à la 1ère escadrille, dont la devise est « Nemo me impune lacessit » et non « Qui s’y frotte s’y pique » qui était celle de la 3ème escadrille et qu’il attribue, en page 34 erronément à la 1ère. Par souci de précision (ou de spottermania) notons que la photo en page 33 montre un Douglas C-124 Globemaster II inadéquatement identifié comme Convair B-36/X-99 Peacemaker. Ce sont-là des petits aléas encourus par un auteur et qui ne gâchent en rien la grande valeur informative et documentaire de l’ouvrage.

La carrière militaire de Pet Van Riet fut relativement brève dans la mesure où il a quitté la Force Aérienne le 1er mars 1955 pour rejoindre la SABENA quelques jours plus tard. Il a ainsi débuté ce qui s’avérerait être une longue et belle carrière de pilote de ligne s’étalant sur trente-trois ans !

Bien sûr, rien n’est « tombé » du ciel et Piet Van Riet a dû s’appliquer à suivre les cours de l’Ecole d’Aviation Civile avant de devenir premier officier sur Douglas DC-3 et puis Convair 240 et 440, DC-4 et DC-6, accédant progressivement à la fonction de commandant de bord.

Premier avion de ligne pris en main par Piet Van Riet en septembre 1958, le légendaire Douglas DC-3 également connu en tant que Dakota ou Skytrain. (Archives JP Decock)

Le même cheminement a prévalu pour devenir premier officier et commandant sur DC-7C et sur les nouveaux avions de ligne à réaction entrés en service au tout début des années soixante, ce qui représentait d’ailleurs un considérable bon technologique en avant. Il a volé d’abord sur Boeing 707 et ensuite sur « wide body » (avions à cabine de grande section), en l’occurrence le Douglas DC-10 triréacteur auquel il a accédé le 24 avril 1977 et qui deviendra bientôt son avion favori, pour les raisons qu’il explique bien, en ce qui concerne les vols à longue distance vers l’Amérique du Nord et Latine, l’Afrique mais aussi l’Asie (notamment les vols sur le Japon via le Pôle Nord et l’Alaska). C’est à cette époque qu’il a été confronté au Congo ex-belge à une situation traumatisante qui aurait pu tourner au drame.

Piet Van Riet a effectué son ultime vol aux commande du DC-10 immatriculé OO-SLE lors d’un vol Nairobi-Bruxelles le 6 mars 1991. Il refermait ainsi son carnet de vol sur les seize types d’avions qu’il avait volé en tant que « pilot in command » au cours de quelque 25.000 heures de vol.

Le Douglas DC-10 était l’avion de prédilection de Piet Van Riet (ici l’OO-SLA, chef de file de la flotte de ces triréacteurs à la SABENA); c’est sur l’OO-SLE qu’il effectua son dernier vol le 6 mars 1991. (Photo SABENA)

Bravo et proficiat Piet!

« Van Gevechtspiloot tot Verkeersvlieger – portret van een gepassioneerde en rebelse veteraan van de Belgische luchtvaart” par Piet Van Riet: un livre de 240 pages au format DIN A4 abondamment illustré (uniquement en néerlandais, mais tout à fait accessible si l’on a des notions scolaires de cette langue).

Tous détails pour commander (au prix de 38 euros hors frais d’expédition) sur www.pietvanriet.be/het-boek

Jean-Pierre Decock

Jean-Pierre Decock

Jean-Pierre Decock

Brevet B de vol à voile en 1958. Pilote privé avion en 1970. Totalise 600 heures de vol dont 70 d’acro. Un œil droit insuffisant empêche toute carrière dans l’aviation. (Co-)Auteur et traducteur de 41 ouvrages d’aviation publiés en 4 langues depuis 1978. Compétences: histoire, technique et pilotage (aviation civile, militaire ou sportive).

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