Les Belges au Bourget

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Le Bourget 17 juin 2015. Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris, premier salon aéronautique au monde, a connu sa 51ème édition sur le site historique du Bourget du 15 au 21 juin 2015. Pas moins de 2.260 exposants venus de 47 pays et 120 avions étaient présentés sur 130.000 m2 d’exposition couverte et 200.000 m2 d’exposition statique. Parmi les nouveautés, Dassault présentait en vol son dernier-né, le Falcon 8X et Bombardier alignait les deux versions de son biréacteur Cserie, le -100 de 110 places aux couleurs de Swiss, et le -300 de 135 places.

Dassault présentait pour la première fois son nouveau Falcon 8X aux performances impressionnantes. Le premier vol a eu lieu le 11 mai 2015 et les pilotes Eric Gérard et Hervé Laverne ont démontré ses qualités de manoeuvrabilité impressionnante. Le F8X a un range de 6.450 nm, décolle sur 6.000 pieds et vole à Mach 0.8 (photo Guy Viselé)

 

Qatar Airways exposait pas moins de cinq avions (Airbus A319, A320, A350 et A380, Boeing 787-8), rappelant ainsi son statut de client important pour l’industrie européenne et américaine, en réponse aux attaques des trois principales compagnies américaines (American, Delta et United) et d’Air France. L’habituelle guerre des communiqués de victoires, entendez l’annonce de nouvelles commandes et intentions d’achats, entre Airbus et Boeing s’est soldée par un bilan impressionnant: chez Airbus, 421 intentions d’achat pour une valeur totale estimée à 57 milliards us$ ; et chez Boeing, 331 intentions d’achat pour un total de 50,2 milliards us$ ! Airbus a dévoilé sa plus récente étude de marché portant sur les 20 prochaines années et estime les besoins en nouveaux avions de transport de plus de 100 places à 32.600 unités d’une valeur totale de près de 5 trillions us$, avec une croissance annuelle de 4,6%. Les carnets de commande des constructeurs d’avions commerciaux sont remplis. Pour les « best-sellers » que sont les monocouloirs de la famille Airbus A320 et les Boeing 737, il est nécessaire de pouvoir monter les cadences de production de quelques 42 avions par mois à 50, voire même 60 unités mensuelles.

 

confrontation entre géants: l’Airbus A350-900 de Qatar en face à face avec le Boeing 787-9 de Vietnam Airlines (photo Guy Viselé)

 

La pression est donc grande sur les fournisseurs pour répondre à cette demande. Ils devront nécessairement investir tant en personnel qu’en infrastructure et équipements pour répondre à ses cadences accélérées.

 

Ces chiffres sont une très bonne nouvelle pour l’industrie aéronautique et spatiale belge, regroupée sur un site commun dans le Hall 2b. Nos entreprises sont en effet d’importants fournisseurs  des principaux constructeurs mondiaux d’avions et de moteurs, tant civils que militaires. En effet, la croissance du secteur civil va de pair en Belgique avec la problématique de la succession de ses chasseurs-bombardiers F-16, également porteuse de possibilités de travail pour nos industriels. Le Salon du Bourget permet à nos entreprises de faire la démonstration de son savoir-faire pour s’intégrer dans de nouveaux projets avec les grands acteurs du secteur. Pas moins de soixante-huit exposants belges étaient regroupés par l’AWEX et le FIT sous la bannière commune « Belgian Aerospace ».

 

Outre les « grands » acteurs que sont les ASCO, SABCA, Sonaca, et Techspace Aero, un grand nombre de PME étaient présentes et affichaient leurs talents dans des domaines très spécialisés. Nous ne pouvons les citer tous, mais rendons compte par ordre alphabétique des principales nouveautés présentées sur les stands belges.

 

Aircraft Traders Belgium (www.atbelgium.com) , fondée en 2001 et spécialisée dans l’achat, la vente et la location d’avions ,dispose depuis 2005 d’une flotte de DC-9 cargo opérés notamment au Kenya, à Dubai et à Panama. Depuis 2014, ATB s’est lancé dans la fabrication de drones et a développé avec le support de l’Université de Liège un UAV en matériaux composites, le Guardian, proposé en deux versions : électrique (batteries) et moteur à piston. L’innovation principale réside dans la communication avec le sol qui s’effectue via la technologie 3/4G en complément aux communications radios traditionnelles. Un système de communication télémétrique sous 3G permet le guidage en vol sans autre limite que la couverture GSM traditionnelle. Ce qui lui confère une plus grande autonomie (de l’ordre de 300 à 400 km, à comparer aux 60 à 80 km de rayon des ondes traditionnelles).

 

développé par ATB avec l’aide de l’Université de Liège, le drone belge Guardian utilise la technologie 3G/4G pour augmenter son autonomie (photo Guy Viselé)

 

ASCO (www.asco.be) , qui vient de fêter  ses soixante ans, avait fait l’objet d’un reportage dans Hangar Flying en 2012.

Le « core business » d’ASCO, c’est la conception et l’usinage de « high lift devices »  (dispositifs augmentateur de portance), de pièces mécaniques complexes et d’éléments fonctionnels majeurs en métal dur pour l’industrie aéronautique internationale. Fournisseur de pièces pour les deux plus grands constructeurs aéronautiques mondiaux, Airbus et Boeing, ASCO est aussi présente dans de nombreux autres programmes industriels civils (Bombardier, Dassault, Embraer) et militaires (Airbus A400M, Lockheed-Martin F-35 JSF).

 

le stand ASCO présentait un très bel échantillon de pièces métalliques complexes en métal dur  (photo Guy Viselé)

 

Esterline Belgium (www.esterline.com) est le nouveau nom résultant du rachat de la division aviation de BARCO par Esterline Corporation, une entreprise américaine de 12.000 personnes spécialisée dans le secteur aéronautique et défense. Lorsque BARCO décide pour des raisons stratégiques de se séparer de sa division aéronautique, la qualité et le potentiel de développement de ses produits « avionics & control », notamment ses écrans de cockpit et de contrôle aérien, intéressent l’entreprise américaine qui complète ainsi utilement son catalogue. Esterline Belgium reprend 600 employés, dont 300 basés à Kortrijk, et les bâtiments de Barco aviation, et confirme son intention de continuer à investir en Belgique, notamment en R & D, pour rester un des leaders dans ce domaine super-spécialisé. Témoin du savoir-faire courtraisien, le cockpit de l’A380 est équipé avec les écrans externes et le key-boards fournis par Esterline Belgium.

 

ne dites plus Barco, mais Esterline. Les écrans latéraux de cockpit de cet Airbus A380 de Qatar Airways proviennent de la filiale belge du constructeur américain Esterline (photo Guy Viselé)

 

FN Herstal (www.fnherstal.com) est le spécialiste de la conception, fabrication et intégration de systèmes d’armes pour hélicoptères et avions subsoniques, dont des mitrailleuses, lance-rocket et munitions. Pas moins de 3.000 hélicoptères et avions subsoniques équipés d’armements FN-Herstal sont en service dans le monde. Plusieurs appareils exposés au statique  étaient dotés d’armements provenant du fabricant liégeois.

 

La maquette grandeur nature du Airbus Helicopters H145M était équipée d’une mitrailleuse axiale en pod de FN Herstal (photo Guy Viselé)

 

Présente dans les trois régions du pays, SABCA (www.sabca.com) vise trois marchés : avions civils et de transport, systèmes de lancement de satellites, et défense. SABCA se spécialise dans la conception, le développement, la fabrication et le support de structures complexes tant en métal qu’en matériaux composites pour avions de ligne et jet d’affaires. Elle est aussi très active dans les révisions générales, la maintenance et les modernisations d’avions et d’hélicoptères militaires. Depuis la signature d’un premier contrat « risk-sharing » avec Airbus en 1989, SABCA a été sélectionnée en tant que partenaire de tous les nouveaux programmes d’Airbus, comprenant l’A380, l’A400M et le nouveau A350XWB. Elle fabrique notamment les planchers de cabine, les « wing boxes », les cônes de nez et les portes de train d’atterrissage pour différents modèles. SABCA travaille aussi à la conception et à la fabrication de sous-ensembles métalliques et composites pour les avions d’affaires de Dassault et Gulfstream.

 

illustration des diverses applications d’actuateurs et d’équipements SABCA pour les familles Airbus A320 et Dassault Falcon (photo Guy Viselé)

 

Sabena Aerospace (www.sabena-aerospace.com) (voir article HF janvier 2015) est la nouvelle dénomination résultant du rachat du site belge de Sabena Technics (groupe TAT) par son équipe de management pilotée par Stéphane Burton. La notoriété du nom Sabena reste particulièrement importante dans le secteur aéronautique mondial. Avec ses 400 collaborateurs, l’ambition de Sabena Aerospace est d’offrir des solutions en matière de maintenance et d’opérations d’avions civils et militaires au départ de ses installations à l’aéroport de Bruxelles. L’entreprise se développe géographiquement en créant une offre de services de « line maintenance » en Afrique (déjà présente au Congo-Kinshasa et en Tanzanie, une troisième implantation prévue en septembre) et propose de nouveaux services comme le design, l’engineering et la consultance. Six mois après le lancement de sa nouvelle compagnie, le CEO Stéphane Burton est particulièrement satisfait des premiers résultats : la cible de 55 millions d’euros de revenus est atteinte et le résultat à l’équilibre.

 

Stéphane Burton, CEO et Marc Hallaert, Head of Sales & Business de Sabena Aerospace, dont c’était la première présence au Bourget depuis le rachat de la division Sabena Technics du groupe TAT par son management belge (photo Guy Viselé)

 

SONACA (www.sonaca.com)

Fier de sa nomination par Embraer en tant que “Meilleur Fournisseur en Aérostructurel » en 2014, titre également attribué à l’entreprise carolorégienne par Airbus en 2012 et 2013, la Sonaca continue à investir pour rester compétitif et suivre le rythme de plus en plus effréné des productions d’avions commerciaux civils. Une toute nouvelle ligne de peinture spécialement dédiée aux pièces de l’A320 en assemblage a été inaugurée à l’usine de Gosselies juste avant le Salon. Cet investissement de 1,25 millions d’euros permettra d’augmenter la capacité de peinture sur les lignes d’assemblage et de pouvoir mieux gérer les cadences qu’’impliquent les nouveaux contrats avec Airbus.

 

la nouvelle ligne de peinture de pièces Airbus A320 a été inaugurée par la Sonaca à Gosselies quelques jours avant le Salon (photo Guy Viselé)

 

Le système automatique robotisé de manutention des « slats » a également été renouvelé. L’administrateur-délégué Bernard Delvaux mise dans la formation continue et l’entreprise a récemment créé un nouveau centre de formation interne, la Sonacademy, qui permet notamment d’apprendre les bonnes pratiques tant au niveau technique (perçage, alésage, fraisurage, et rivetage) que comportemental.

 

Bernard Delvaux, CEO de Sonaca, s’initie à l’art du rivetage lors de la présentation de la Sonacademy (photo Guy Viselé)

 

En aviation d’affaires, Sonaca fournit notamment à Dassault les « slats » du nouveau Falcon 8X et les bords d’attaque du tout récent biréacteur Pilatus PC-24. Deux ans à peine après le lancement du programme E2 par Embraer, Sonaca est fière d’annoncer la mise à disposition du premier set de « slats »( becs de bords d’attaque et de leurs mécanismes) du 190 E2, qui sera monté sur le prototype d’essais en vol, premier avion de nouvelle génération de jets commerciaux du constructeur Brésilien. Cette étape marque la concrétisation de deux années de développement, la conception étant réalisée par le bureau d’études de Sonaca Gosselies, l’industrialisation et la production étant prises en charge par la filiale brésilienne Sobraer. C’est le premier sous-ensemble livré au titre du contrat annoncé il y a deux ans, par lequel Embraer a confié à Sonaca le développement et la production de série des slats et flaps des versions E2 190 et 195, complété récemment du même contrat pour la version E2 175. Occupant une position de leader mondial dans les bords d’attaques, avec une fiabilité reconnue, la Sonaca se positionne non seulement chez Embraer sur la série E2, mais aussi sur l’Airbus A350, et le Bombardier Cseries. Et son expertise en matière de composites est un atout en fonction de la part de plus en plus grande de ceux-ci dans les nouveaux avions. Sonaca a conçu en 2014 un plan stratégique de 85 millions d’euros pour les trois à cinq prochaines années. Ce plan a l’ambition de trouver de nouvelles pistes de développement complémentaires à la participation de l’entreprise aux programmes existants. Et vise notamment une plus grande présence aux Etats-Unis, en espérant pouvoir intéresser Boeing.

Bénéficiaire depuis trois exercices comptables, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 360 millions d’euros.

 

Techspace Aero (www.techspace-aero.be), entreprise du groupe SAFRAN, partenaire des principaux constructeurs de moteurs, conçoit, développe et produit des modules, et des équipements et cellules de test de moteurs. L’usine de Milmort en région liégeoise est responsable de la partie compresseur basse pression du nouveau moteur CFM International (Snecma/General Electric) Leap qui sera monté en exclusivité tant sur les Boeing 737 Max que sur le Comac C919 chinois, et équipera environ la moitié des Airbus A320neo (Airbus propose un choix de motorisation entre le CFM Leap et le Pratt & Whitney PW1000G). Avant le Salon et les annonces de nouvelles commandes tant par Airbus que par Boeing, le Leap avait déjà enregistré 8.900 commandes.

 

Techspace Aero se prépare activement à la production de la partie compresseur basse pression du nouveau moteur CFM International (Snecma/General Electric) Leap, déjà commandé à près de 9.000 exemplaires et destinés aux Airbus A320neo et aux Boeing 737Max (photo Guy Viselé)

 

Pour s’adapter à un tel défi industriel, Techspace Aero investit 110 millions d’euros pour agrandir et transformer ses installations et permettre une montée en cadence correspondant aux besoins de la clientèle. Et crée entre 100 et 140 nouveaux emplois par an depuis quatre ans. Actuellement, le site de Milmort représente 1.400 emplois. Outre une extension de 5.000 m2 des bâtiments industriels et de 2.000 m2 des bureaux, le site de production actuel, qui date de 1978, sera complètement modernisé vers plus d’automatisation, avec une réorganisation des lignes de montage, la création de lignes flexibles pour l’usinage des pièces, et certains traitements spécifiques automatisés. De toutes nouvelles technologies comme la soudure par friction et la production de pièces en titane par impression 3D seront introduites. On assiste à une extraordinaire mutation industrielle qui permettra à terme des économies en matériaux et une capacité à répondre à la croissance de la demande. Ces transformations s’effectuent alors que l’usine doit continuer les productions existantes avec notamment 1.500 CFM-56 prévus en 2015.

 

le Snecma Silvercrest est un nouveau moteur destiné à la nouvelle génération d’avions d’affaires, dont le Cessna Longitude et le Dassault Falcon 5X (photo Guy Viselé)

 

Et outre le Leap, Techspace Aero travaille sur d’autres nouveaux moteurs, notamment le Snecma Silvercrest qui équipera le nouveau Falcon 5X de Dassault, mais aussi le Cessna Longitude. Sans oublier le GE Passport destiné aux Global 7000 et 8000 de Bombardier, et le tout gros GE9X de la nouvelle génération de Boeing 777 (les -8X et -9X).

Venyo (www.venyo.aero) était la vedette du Salon en 2013, avec la première présentation du prototype de son simulateur de vol professionnel pour Boeing 737NG. La mise au point et le travail de certification ont bien avancé et l’entreprise passe maintenant du prototype conceptuel à la phase « industrialisation ». La certification devrait être annoncée en septembre, ainsi que les deux premiers partenaires de lancement, une compagnie aérienne et un centre de formation. Trois premiers simulateurs sont en construction. Venyo vient d’acquérir un terrain d’un hectare sur l’Aéropole de Gosselies, afin d’y construire son nouveau quartier général européen et son unité d’assemblage, et l’équipe actuelle (16 personnes) devrait doubler d’ici cinq ans.

 

le simulateur Boeing 737NG de Venyo, présenté en prototype en 2013, maintenant en phase d’industrialisation, entouré de Jean-Claude Streel, le dynamique Business Development Manager et Gregory Bronchart, Chief Operating Officer(photo Guy Viselé)

 

Winnerhelico (www.winnerhelico.com) de Sorinnes (province de Namur) et JD’C Innovation (www.jdcinnovation.com) de Grâce-Hollogne, ont signé au salon du Bourget un accord pour la construction de deux prototypes d’un hélicoptère biplace en matériaux composites. Dérivé du Winner B150 mono-turbine Solar T62, le nouvel hélicoptère est proposé en trois versions : B180 et B200 à moteur piston UL520I (180 cv) et UL520IS (200 cv) 5.2 litres 6 cylindres, et B250 à turbine PBS TS100 de 250 cv. L’hélicoptère Winner pourra être vendu en kit pour constructeurs amateurs (certification française CNSK) ou produit « ready to fly », avec des prix estimés variant de 135.000 à 225.000 euros selon les versions. Le directeur des ventes de Winnerhelico, Michel Techy, estime le marché potentiel à 25 machines par an et vise principalement le marché à la grande exportation.

 

le nouvel hélicoptère biplace en matériaux composite de Winnerhelico sera proposé avec diverses motorisations (piston et turbine) (photo Winnerhelico)

 

L’aéronautique a actuellement le vent en poupe, bénéficiant au niveau des avions civils d’un carnet de commande rempli pour plusieurs années de production. La succession ouverte au F-16 pourrait apporter un complément d’activités intéressant, notamment par un rééquilibre entre les activités civiles et militaires. Le savoir-faire reconnu tant en fabrication métallique de précision, qu’en matériaux composites, en motorisation et en équipements et services divers de l’industrie aéronautique belge et le dynamisme de ses managers  lui a permis de se positionner en sous-traitants de pratiquement tous les grands acteurs mondiaux. Avec des programmes d’investissement et de modernisation indispensables en cours pour rester compétitifs dans un marché global et pour répondre aux augmentations des cadences de production. Cette situation bénéficie aussi en amont à quantité de PME en sous-traitance, également confrontées à cette nécessité d’investir pour répondre à la demande. Rappelons que le secteur industriel aéronautique belge représente environ  7.000 emplois, la plupart de haut niveau, et contribue plus que favorablement à  l’économie belge.

 

plusieurs industriels belges participent au programme Bombardier Cserie, dont c’était la première apparition à un Salon aéronautique, avec le Cserie -100 aux couleurs de Swiss et un des prototypes du -300 (photo Guy Viselé)

 

Texte et photos Guy Viselé

Guy Viselé

Guy Viselé

Pilote privé et Lieutenant-Colonel de Réserve de la Force Aérienne Belge, mais avant tout passionné d'aviation, il débute sa carrière chez Publi Air. Il passe ensuite vingt ans chez Abelag Aviation où il termine comme Executive Vice-President. Après dix ans comme porte-parole de Belgocontrol, il devient consultant pour l’EBAA (European Business Aviation Association). Journaliste free-lance depuis toujours, il a collaboré à la plupart des revues d'aviation belges, et a rejoint Hangar Flying en 2010.

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